Streaming - À 81 ans, le réalisateur de «9 semaines 1/2» revient avec un couple glamour

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StreamingÀ 81 ans, le réalisateur de «9 semaines 1/2» revient avec un couple glamour

Adrian Lyne, considéré comme le roi du «thriller érotique» a fait tourner Ana de Armas et Ben Affleck dans «Eaux profondes», disponible sur Amazon Prime.

Dans le film, le personnage incarné par Ana de Armas rend son compagnon, interprété par Ben Affleck, fou de jalousie avec ses infidélités.

Dans le film, le personnage incarné par Ana de Armas rend son compagnon, interprété par Ben Affleck, fou de jalousie avec ses infidélités.

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«9 semaines 1/2», «Liaison Fatale»… Dans les années 1980, Adrian Lyne était devenu le roi du «thriller érotique». Un genre passé de mode? Il entend prouver le contraire avec «Eaux profondes», disponible le vendredi 18 mars sur Amazon Prime Video.

Après avoir fait jouer Michael Douglas et Glenn Close («Liaison Fatale»), Robert Redford et Demi Moore («Proposition indécente»), le réalisateur britannique, âgé de 81 ans, revient après deux décennies d’absence avec un couple glamour: Ben Affleck, 49 ans, et Ana de Armas, 33 ans (vue dans le dernier James Bond).

«Pour les choisir, j’ai fait un test chez moi à Los Angeles, a expliqué Adrian Lyne à l’AFP. Je ne connaissais pas bien Ana, mais quand j’ai vu son travail avec Ben, j’ai tout de suite compris qu’il y avait de l’alchimie. Ce n’est pas lui ou elle, mais eux ensemble.»

L’enjeu: former un couple redoutable à l’écran, le personnage incarné par Ana de Armas rendant son compagnon fou de jalousie avec ses infidélités.

Le rôle des «coordinateurs d’intimité»

Si le film d’Adrian Lyne pourrait tout à fait sortir des années 1980, les conditions de travail ont changé, a noté Adrian Lyne, qui a notamment découvert le rôle des «coordinateurs d’intimité», chargés de mettre les acteurs plus à l’aise dans les scènes de sexe, de veiller au respect de leur consentement et d’éviter les abus.

«La notion elle-même me consternait, admet le réalisateur. Ce que je n’aime pas, c’est l’idée que cela implique qu’il y ait un manque de confiance entre les acteurs et le réalisateur. Si tu n’as pas ça, tu n’as rien. Je pourrais mourir pour eux, et ils doivent pouvoir mourir pour moi.»

Un réalisateur doit par ailleurs toujours se battre pour conserver les éléments troublants d’un projet de film, souligne-t-il: «Souvent l’instinct des studios est d’aplatir toutes les bosses du scénario, mais souvent ce sont les parties les plus intéressantes.»

Le côté érotique de la jalousie

Dans le film, le couple ne correspond pas aux canons hollywoodiens. Le personnage incarné par Ana de Armas trompe son mari ouvertement, avec une certaine complicité de celui-ci. «Il ne s’agit pas d’un mariage conventionnel et heureux. Il y a une sorte de malaise», décrit-il.

Le véritable thème du film est la jalousie, «qui est une émotion tellement complexe, incroyablement destructrice mais qui a également un côté érotique».

«Je ne sais pas pourquoi je continue de faire toujours ça. Ça a l’air éculé, mais j’aime les films dans lesquels on peut se mettre dans la peau d’un acteur. Je peux apprécier «Dune» ou «Matrix», mais je préfère largement les plus petits films, sur vous et moi», ajoute-t-il.

Si Adrian Lyne n’avait pas tourné depuis une vingtaine d’années, ce n’est pas pour une raison particulière, mais simplement la réalité d’une industrie où des projets qui ont mis des années à être financés peuvent s’effondrer au dernier moment.

Il ne compte pas mettre autant de temps pour le prochain: «Je ne peux pas attendre encore vingt ans car j’en aurai alors 100!» s’esclaffe-t-il.

(AFP)

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