Ski alpinLes annulations en chaîne mettent la FIS dans l’embarras
Depuis le début de la Coupe du monde masculine, six des sept courses prévues ont été annulées, dont 4 descentes. Seront-elles toutes reprogrammées?
- par
- Lucien Willemin
La poisse poursuit toujours le circuit masculin de ski alpin. Ce week-end à Beaver Creek (États-Unis), trois nouvelles courses (deux descentes et un super-G) sont passées à la trappe, la faute à la neige et au vent.
Fin octobre, le géant d’ouverture n’avait déjà pas pu aller à son terme à Sölden. La Fédération internationale de ski l’avait alors rapidement reprogrammé à Aspen au mois de mars 2024.
Avec les deux descentes annulées à Zermatt-Cervinia, dans les conditions que l’on connaît, ce sont six des sept courses prévues qui n’ont pas pu être disputées. On pourrait même y ajouter celles traditionnellement organisées à Lake Louise chaque année. Des problèmes de financement et de logistique avaient eu raison de cette étape qui se tenait depuis 1980 au Canada.
Finalement, seul le slalom de Gurgl (Autriche) a pu se tenir depuis le début de la saison. Et toutes ces annulations pourraient bien avantager les techniciens au profit des spécialistes de vitesse au niveau du classement général. Car pour l’instant, seules deux descentes ont été reprogrammées: une à Val Gardena en décembre et une à Chamonix en février.
Double descente à Kvitfjell?
Avec un programme serré, pas sûr que la FIS ne parvienne à placer les deux autres et garantir une totale équité. Interrogé par le site spécialisé «skiactu», le président de la fédération Markus Waldner a mentionné la possibilité d’ajouter une deuxième descente à Kvitfjell. «Pour le moment, nous n’avons que deux épreuves en Norvège. C’est le seul véritable créneau que nous avons.»
Pas question en revanche de garnir le programme de Bormio, Wengen ou Kitzbühel. «Cela ferait beaucoup trop pour les athlètes», a concédé Markus Waldner.
Le week-end prochain, le Cirque blanc masculin fera étape à Val-d’Isère, en France avec un slalom et un géant au programme, avant de traverser la frontière jusqu’en Italie. À Val Gardena, les descendeurs et super-géantistes espéreront pouvoir enfin lancer leur saison.