Libye – Le Parlement approuve un gouvernement rival à celui de Tripoli

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LibyeLe Parlement approuve un gouvernement rival à celui de Tripoli

Les députés ont validé mardi, un exécutif dirigé par l’ancien ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha, tandis que le gouvernement actuel refuse de céder les rênes du pays. 

L’ancien ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha. (Archives)

L’ancien ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha. (Archives) 

AFP

Le Parlement libyen a accordé mardi, sa confiance à un nouveau gouvernement dirigé par l’ancien ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha, censé remplacer le cabinet actuel d’Abdelhamid Dbeibah qui refuse de céder le pouvoir.

Large majorité 

Lors d’un vote susceptible d’exacerber les tensions entre camps rivaux, le Parlement a approuvé l’équipe de Fathi Bachagha, par 92 voix sur les 101 députés présents, a annoncé son président, à l’issue d’une séance qui a eu lieu dans la ville de Tobrouk (est).

La séance, initialement prévue lundi, a débuté avec la lecture des noms des membres du gouvernement -29 ministres, trois vice-premiers ministres et 6 ministres d’Etat- avant un vote à main levée. L’équipe compte deux femmes seulement.

Chaque député devait répondre par «confiance» ou «pas de confiance» à la lecture de son nom. Mais le président du Parlement Aguila Saleh a déclaré la confiance avant la lecture de tous les noms.

«Le gouvernement a obtenu la confiance du Parlement avec une majorité de 92 voix des députés», a ensuite indiqué le porte-parole du Parlement, Abdallah Bliheq.

Querelles persistantes

Déjà minée par les divisions entre institutions concurrentes à l’Est et à l’Ouest, la Libye pourrait à nouveau se retrouver avec deux gouvernements rivaux, comme elle l’a été entre 2014 et 2020, en pleine guerre civile.

Le 10 février, le Parlement avait désigné Fathi Bachagha pour remplacer Abdelhamid Dbeibah à la tête du gouvernement intérimaire. Or, ce dernier assure qu’il ne cèdera le pouvoir qu’à un exécutif élu.

Après des années de guerre et de divisions, Abdelhamid Dbeibah avait été désigné il y a un an à la tête d’un gouvernement intérimaire pour mener la transition en organisant des élections présidentielle et législatives initialement prévues en décembre dernier.

Mais des querelles persistantes ont entraîné le report, sine die, du double scrutin sur lequel la communauté internationale fondait de grands espoirs pour enfin mettre fin au chaos qui ravage le pays depuis la chute du régime Mouammar Kadhafi en 2011 en plein Printemps arabe.

(AFP)

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