Mexique: Feu mortel dans un centre de migrants: une vidéo montre le début du sinistre

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MexiqueFeu mortel dans un centre de migrants: une vidéo montre le début du sinistre

Une vidéo, authentifiée par les autorités, a montré mardi ce qui serait le début d’un incendie qui a coûté la vie à 38 migrants au Mexique.

Des bougies et des fleurs en hommage aux victimes, le 28 mars 2023 à Ciudad Juarez.

Des bougies et des fleurs en hommage aux victimes, le 28 mars 2023 à Ciudad Juarez.

AFP

Un feu qui prend derrière des barreaux où des hommes sont enfermés, des agents qui s’en vont en leur tournant le dos: la vidéo d’une durée de 32 secondes a été diffusée par plusieurs médias dans les heures qui ont suivi l’incendie mortel dans une installation de l’Institut national de migration (INM) à Ciudad Juarez à la frontière avec les États-Unis.

En arrière-plan, derrière des barreaux, à gauche de l’écran, des flammes dégagent une fumée grise puis noire de plus en plus épaisse. À droite, un homme donne des coups de pied contre une porte qui paraît fermée alors qu’un autre semble déposer un matelas au pied des barreaux. Ils reculent ensuite avec d’autres individus.

Au premier plan, de l’autre côté de la cellule, trois agents dont deux en uniforme se retirent hors champ en leur tournant le dos.

Les 15 dernières secondes de la vidéo montrent le feu et la fumée envahir l’ensemble de la pièce, avec les migrants de l’autre côté de la porte.

Réactions violentes

«Je connais cette vidéo», a déclaré le secrétaire du gouvernement (ministre de l’Intérieur) Adan Augusto Lopez, ajoutant qu’il «réprouve» sa diffusion. «Cette vidéo, nous l’avions depuis la nuit dernière. Mais pour ne pas entraver les enquêtes, par respect pour les victimes, on doit être prudents», a-t-il ajouté.

La vidéo a suscité des réactions violentes envers les autorités accusées de négligence sur les réseaux sociaux.

Selon le président du Mexique Andres Manuel Lopez Obrador, ce sont des migrants qui ont allumé l’incendie pour «protester»: «Nous supposons qu’ils ont appris qu’ils allaient être expulsés, déplacés», a-t-il déclaré. «Ils ont mis des matelas à la porte du centre d’accueil et y ont mis le feu, sans imaginer que cela allait provoquer ce terrible malheur», a-t-il déploré, lors de sa conférence de presse quotidienne.

Après avoir annoncé quelques heures plus tôt le décès de 40 migrants, l’Institut national des migrations (INM) a indiqué dans un communiqué que suite à une visite des hôpitaux où les victimes ont été hospitalisées, «le nombre de personnes décédées a été mis à jour et 38 décès ont été confirmés».

(AFP)

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