Valais: PETA veut l’interdiction des combats de reines

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ValaisPETA veut l’interdiction des combats de reines

À la veille de la Finale nationale de la race d’Hérens ce dimanche, l’organisation de défense des animaux fait une proposition choc.  «Nous, on les adore ces animaux!», rétorque le président de la Fédération.

Eric Felley
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Eric Felley
Pour les éleveurs de la race d’Hérens, cela fait 100 cette année que des combats sont en Valais.

Pour les éleveurs de la race d’Hérens, cela fait 100 cette année que des combats sont en Valais.

Getty Images/image BROKER RF

«Quand un petit groupe d’agités se réunit pour réfléchir…» Le conseiller national Sidney Kamerzin (C/VS) a réagi avec ironie lundi en fin d’après-midi après la diffusion d’un communiqué demandant l’interdiction des combats de reines en Valais. C’est l’organisation de défense des animaux PETA Suisse, qui réclame que cessent ces combats traditionnels. Nul doute que cela fera causer les éleveurs valaisans, qui s’apprêtent à vivre ce dimanche 8 mai la Finale nationale de la race d’Hérens dans les Arènes de Pra Bardy à Sion.

Le stress de l’arène

«Cette finale est le temps fort de la tradition suisse authentique, écrit le site valais.ch. Elle rallie chaque jour de nouveaux adeptes et transmet les valeurs de cette race traditionnelle régionale». Mais pour Ilana Bollag, membre de PETA Suisse, les éleveurs «exploitent» un comportement naturel de l’animal: «Elles ne se battent pas sans raison, elles ne le font que lorsque c’est nécessaire». Ses combats causeraient également un stress important à ces concurrentes, qui se retrouvent au milieu d’une arène bruyante. «La tradition ne justifie pas la cruauté envers les animaux», estime la militante antispéciste.

«C’est un membre de la famille»

Le président de la Fédération suisse d’élevage de la race d’Hérens, Fabien Sauthier, a un autre son de cloche. Il estime que ces gens «sont mal informés: nous, on les adore ces animaux! C’est comme en Inde, une vache sacrée, c’est un membre de la famille. On ne compte pas le nombre d’heures que l’on passe à s’en occuper…» Quant au reproche de forcer les vaches à se battre, il conteste: «C’est dans leur gène de se confronter pour établir une hiérarchie. Dans les matches de reines, ce sont les vaches qui décident de se battre et nous n’avons quasi jamais de blessures. Mais je comprends que certaines personnes puissent avoir peur pour elles en voyant les combats».

Plus d’animaux dans le divertissement

Pour PETA Suisse et International, cette prise de position s’inscrit dans son opposition à l’utilisation des animaux à des fins des divertissements de par le monde, qui se heurte bien souvent à des traditions ou des intérêts touristiques. Sont concernés la corrida, les parcs aquatiques, les cirques, les zoos, les courses d’attelage et même le cinéma.

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