Suisse: L’électricité va bien coûter plus cher, le PS appelle à baisser le chauffage

Ce n’est plus un secret pour personne, les prix ne cessent d’augmenter depuis plusieurs mois, en particulier dans le domaine de l’énergie. Une commission a confirmé ce jeudi que la facture d’électricité allait s’alourdir rapidement (lire encadré). Face à la guerre en Ukraine et aux craintes liées à l’approvisionnement énergétique que le conflit suscite, les partis de droite se focalisent généralement sur une baisse de certaines taxes pour alléger les dépenses. Les socialistes misent eux sur le développement des énergies renouvelables, tout comme Les Verts, mais aussi sur une bonne coopération avec les pays européens et sur une baisse de la consommation des ménages.

Le Parti socialiste suisse a publié jeudi une feuille de route de 13 pages à l’intention du Conseil fédéral. Le document propose une liste de mesures détaillées pour assurer l’approvisionnement énergétique de la Suisse l’hiver prochain, mais aussi à plus long terme.

Les socialistes disent craindre des pénuries dès l’hiver prochain si le conflit ukrainien se prolonge. À court terme, le PS propose d’agir sur l’efficience énergétique (remplacer les appareils électriques dépassés, par exemple) et sur la consommation des chauffages à gaz en fixant, comme l’avait déjà suggéré l’Asloca fin mars, un plafond à 20° ou en réduisant de 1 degré la chaleur à l’intérieur au début de l’hiver. Cette réduction de la consommation serait la condition pour «éviter le chaos et être crédibles auprès de nos voisins. Il s’agit du prérequis indispensable pour pouvoir obtenir un accord de solidarité», estime le PS.

Le parti appelle aussi le Parlement à mettre en place un «mécanisme de sauvetage» pour éviter une crise de liquidités des entreprises électriques. À plus long terme, il demande de développer les énergies renouvelables, en obligeant par exemple la pose de panneaux solaires sur les «grands toits et les nouvelles constructions». Les socialistes préconisent aussi d’investir dans la formation avec le lancement «d’un campus national de la transition énergétique pour former 4000 spécialistes par année».