Etats-Unis: Le fils de Joe Biden inculpé pour détention illégale d’arme à feu

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États-UnisLe fils de Joe Biden inculpé pour détention illégale d’arme à feu

Hunter Biden, le fils du président des États-Unis, est accusé d’avoir fait une fausse déclaration en 2018 au moment d’acheter une arme.

Hunter Biden est accusé d’avoir fait une fausse déclaration au moment d’acheter une arme, en 2018.

Hunter Biden est accusé d’avoir fait une fausse déclaration au moment d’acheter une arme, en 2018.

AFP

Le fils de Joe Biden, Hunter, cible privilégiée de la droite américaine et tourment politique de son père, a été inculpé jeudi au niveau fédéral de détention illégale d’arme à feu. Hunter Biden est accusé d’avoir menti au moment d’acheter un Colt Cobra en 2018, en disant qu’il ne souffrait pas d’addictions alors qu’il a reconnu avoir consommé de la drogue à l’époque.

Il a «sciemment fait une fausse déclaration écrite» et s’est retrouvé en possession du revolver de manière illégale, selon les documents judiciaires. Après avoir tenté à tout prix d’éviter d’être traduit en justice, Hunter Biden, 53 ans, pourrait donc se retrouver en procès en pleine campagne électorale pour la présidentielle de l’an prochain, lors de laquelle son père brigue un nouveau mandat.

S’il est reconnu coupable, il risque une peine de prison maximale de 25 ans. Hunter Biden est pris pour cible depuis des années par le prédécesseur de son père, Donald Trump, et de nombreux autres républicains, qui l’accusent de corruption et assurent que le ministère de la Justice cherche à le couvrir.

Son inculpation jeudi pour détention illégale d’arme «est le seul crime que Hunter Biden ait commis qui n’implique pas Joe Biden-la-Crapule», a réagi Donald Trump sur sa plateforme Truth Social, en utilisant l’un de ses sobriquets favoris pour le président démocrate.

Mardi, les républicains ont annoncé lancer une enquête en destitution du président Biden sur les affaires controversées de son fils à l’étranger, accusant le démocrate d’alimenter une «culture de la corruption». La Maison-Blanche a dénoncé ce recours à la «pire des manœuvres politiciennes extrêmes».

Plus d’arrangement

Les inculpations annoncées jeudi proviennent d’un grand jury fédéral et ont été émises par David Weiss, qui enquête depuis plusieurs années sur Hunter Biden et a récemment été nommé procureur spécial. Le fils du président démocrate était parvenu en juin à un accord initial négocié avec David Weiss dans le Delaware, qui lui aurait probablement permis d’éviter la prison et un procès gênant pour lui et son père.

Mais une juge a émis des doutes sur la validité de l’arrangement. Puis les procureurs – sous la houlette de David Weiss – ont confirmé qu’il n’était plus à l’ordre du jour. Hunter Biden revient constamment dans le discours de nombreux républicains sur le président Biden et sa famille.

Les parlementaires conservateurs lui reprochent notamment d’avoir fait des affaires douteuses en Ukraine et en Chine alors que Joe Biden était vice-président de Barack Obama (2009-2017), en capitalisant sur les réseaux et le nom de son père. Un ex-associé de Hunter Biden a récemment dit au Congrès que ce dernier avait fait en sorte que son père parle plusieurs fois au téléphone avec des partenaires étrangers, mais sans que Joe Biden ne s’implique dans ses affaires.

Addictions

«Les inculpations d’aujourd’hui contre Hunter Biden sont un tout petit début, mais à moins que le procureur Weiss n’enquête sur toutes les personnes impliquées dans les affaires de fraude et de trafic d’influence, il sera clair que le ministère de la Justice du président Biden protège Hunter Biden et le grand patron», a lancé jeudi l’élu républicain James Comer sur X (ex-Twitter).

Le président a toujours affirmé se tenir au côté de son fils dans ses déboires, personnels et judiciaires. «Mon fils n’a rien fait de mal. J’ai confiance en lui», a récemment dit Joe Biden au sujet des accusations de fraude fiscale et de détention illégale d’arme à feu pesant sur Hunter. «Il ne m’a jamais abandonné», a par le passé écrit Hunter Biden sur son père.

«Par moments, sa persévérance me mettait hors de moi. J’essayais de disparaître dans un trou noir avec l’alcool ou la drogue et puis il était là, débarquant une nouvelle fois avec sa lanterne». Hunter, qui a longtemps souffert d’addictions à la drogue et à l’alcool, assure ne plus rien prendre depuis 2019 à la suite d’une intervention de sa seconde femme Melissa, avec qui il a eu un fils, et de son père.

(AFP)

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