Qatar 2022Noël Le Graët juge «excessives» les critiques adressées au Qatar
Dans un entretien accordé à la radio RTL, le président de la Fédération française de football a volé au secours du Qatar, pays organisateur de la Coupe du monde 2022, ciblé par une vague de critiques sans précédent.
Le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët, a jugé mercredi que les critiques à l'endroit du Qatar, pays organisateur du Mondial 2022, étaient «excessives», dans un entretien accordé à la station de radio RTL. «Je crois qu'il y a eu une campagne qui a été excessive à mon avis, mais vous savez, on aime bien en France être un peu excessifs sur beaucoup de dossiers», a déclaré le président de la FFF.
Depuis l'attribution en 2010 de la Coupe du monde au Qatar par la FIFA, l'émirat fait l'objet de critiques qui se sont amplifiées ces derniers mois, sur le sort des ouvriers migrants ayant construit les stades, sur l'impact environnemental de l'événement ou sur la place des femmes et des minorités LGBT+ dans le pays. «Ce pays est ce qu'il est, moi je regarde le côté football. Aux politiques de faire leur métier», a expliqué le patron du football français.
«Je sais que le Qatar et la France signent des contrats relativement élevés, les deux gouvernements ne s'entendent pas si mal et on n'a pas à se plaindre du PSG, de Nasser (ndlr: Al-Khelaïfi, président du PSG) et de ses équipes, donc je crois effectivement que les critiques d'avant étaient excessives», a-t-il poursuivi, avant de poursuivre: «La preuve, le record est battu hier (ndlr: mardi) soir (ndlr: pour l'entrée en lice des Bleus face à l'Australie). Les bistrots ou les cafés (ndlr: en France) étaient pleins, partout».
Les déclarations de Le Graët, qui s'était montré réticent à ce que le capitaine de l'équipe de France Hugo Lloris porte un brassard multicolore «One Love» pour promouvoir l'inclusion et la diversité, offrent un contraste saisissant avec la position de la Fédération allemande de football. Mercredi, lors de la traditionnelle photo d'équipe précédant le coup d'envoi de leur match contre le Japon, les joueurs allemands se sont ostensiblement mis la main devant la bouche, signe de silence imposé, tandis que la fédération allemande envoyait un communiqué cinglant sur les réseaux sociaux pour affirmer que «les droits humains ne sont pas négociables».