Emirats arabes unisTrois ouvriers morts et 72 blessés sur le chantier de l’Expo-2020 à Dubaï
Après l’appel au boycott du Parlement européen, des responsables de l’émirat ont dévoilé les chiffres des accidents de travail liés à la construction de l’exposition universelle.
Trois ouvriers sont morts et plus de 70 ont été grièvement blessés sur le chantier de l’Expo-2020 à Dubaï, ont indiqué samedi des responsables de l’émirat, assurant que la règlementation en matière de sécurité est conforme aux normes internationales.
Plus de 200’000 ouvriers
Ces chiffres ont été rendus publics après un appel du Parlement européen à boycotter l’exposition universelle, dénonçant dans une résolution des violations des droits humains aux Emirats arabes unis, notamment le traitement «inhumain» des travailleurs immigrés.
Plus de 200’000 ouvriers ont pris part à la construction du site de l’exposition, en banlieue de Dubaï, où ont été érigés des centaines de pavillons.
Les Emirats arabes unis et un autre pays du Golfe, le Qatar, hôte de la Coupe du monde de football en 2022, sont fréquemment critiqués par les militants des droits humains pour le traitement réservé aux centaines de milliers d’ouvriers, dont une majorité viennent d’Asie du Sud, qui construisent leurs vastes projets.
«Malheureusement, il y a eu trois décès liés au travail et 72 blessés graves à ce jour», ont indiqué dans un communiqué les organisateurs de l’Expo-2020, assurant que le bien-être des ouvriers était leur «priorité première».
«Procédés d’envergure mondiale»
Ils ont ajouté que la construction des sites avait nécessité 247 millions d’heures de travail, affirmant que la fréquence des accidents était plus basse qu’en Grande-Bretagne.
«Nous avons mis en place des politiques, standards (...) et procédés d’envergure mondiale qui protègent (...) la santé, la sécurité et le bien-être de tous ceux qui sont impliqués dans l’Expo-2020», indiquent-ils encore.
La plupart des pays européens, dont la Suisse, participent à l’événement, malgré l’appel du Parlement européen à le boycotter.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, qui a visité l’exposition samedi, a déclaré que la France n’avait «pas pris part» à la résolution du Parlement.
«Notre relation avec les Emirats est (...) étroite, et nous pouvons nous dire des choses en toute transparence», a-t-il dit à la presse.