Open d’AustralieDjokovic humilie Mannarino: «Ce n’était pas trop mal»
Le Serbe n’a laissé aucune chance à Adrian Mannarino (6-0 6-0 6-3) en 8es de finale et a égalé un record de Roger Federer en Grand Chelem.
- par
- Jérémy Santallo
Cela faisait trois ans et 15 matches d’affilée que le roi de Melbourne Park (10 titres) était programmé en night session. Dimanche, vers 13h30 heure locale, Novak Djokovic a renoué avec un match en journée en Australie sous le toit de la Rod Laver Arena, en raison de la pluie. Et il n’a fait qu’une bouchée d’Adrian Mannarino (ATP 19), à qui il a infligé une véritable correction (6-0 6-0 6-3) en 1h44. «Vu la façon dont j’ai joué, cela ne me dérange pas de jouer de jour, a-t-il souri au micro de Jim Courier. Ce n’est pas un secret que j’aime jouer à 19h. Mais ce n’était pas trop mal quand même aujourd’hui.»
Porté par un service au plus que parfait (17 aces, 70% de premières balles passées, 81% de points gagnés avec et 62% sur la seconde), le No 1 mondial a infligé deux roues de vélo au gaucher français. Le ridicule ne tue pas alors Mannarino a préféré en rire avant de s’offrir son premier jeu de la rencontre, acclamé par toute une enceinte. «Cela faisait très longtemps que je n’avais pas joué deux sets aussi bien, a concédé «Nole». Mais je voulais vraiment perdre ce jeu dans le 3e set, la tension montait trop dans le stade. J’en avais besoin pour me reconcentrer sur ce que j’avais à faire pour terminer ce match.»
Vainqueur de son 32e match consécutif à l’Open d’Australie, Djokovic a respecté Mannarino, en le prenant au sérieux. Le Français, nouveau membre du top 20 (19e) à 35 ans, restait sur trois succès en 5 sets, dont le dernier aux dépens de Ben Shelton. «Ce n’est jamais facile d’affronter Adrian, qui n’est pas un joueur orthodoxe, a poursuivi le Serbe. Il utilise si bien les angles et possède un revers à plat qui est l’un des plus solides du circuit. Un match contre lui, c’est un peu le jeu du chat et de la souris. Physiquement, j’ai dû faire avec les rallyes et le faire courir. Du premier au dernier point, j’ai joué incroyablement bien.»
Déjà détendeur du plus grand nombre de titres en Grand Chelem (24), de finales «majeures» (36) et de demi-finales (47, une de plus que Roger Federer), Djokovic a égalé un autre record de «RF», celui du nombre de quart de finale en Grand Chelem disputés (58). «Je pensais que je me sentirais un peu plus relax cette année, que le stress serait moins grand à l’entraînement ou en match. Mais pas du tout, a-t-il expliqué en salle de presse. C’est comme cela a toujours été: très intense. Aujourd’hui, je suis à 6-0 2-0 et je commence à lancer une discussion avec mon clan (…) Le feu brûle toujours en moi.»
Plus que jamais grand favori pour le titre, l’enfant de Belgrade défiera mardi l’Américain Taylor Fritz (ATP 12), qui a sorti le finaliste de l’an dernier, le Grec Stefanos Tsitsipas (7e), 7-6 (7/3), 5-7, 6-3, 6-3.