Hockey sur glace: Commentaire: Gottéron a manqué de reconnaissance envers Bykov

Andrei Bykov n’obtiendra pas de nouveau contrat et ne sera plus un joueur de Fribourg-Gottéron en 2024-2025: on peut se demander si cette décision controversée est celle de Gerd Zenhäusern (officiellement directeur sportif dès le 1er mars) ou plutôt celle de Christian Dubé (techniquement encore directeur sportif jusqu’au 29 février).

On penche toutefois pour la deuxième hypothèse, tant la relation entre Dubé et Bykov semblait conflictuelle ces dernières saisons. Le coach/directeur sportif a-t-il pris soin de régler personnellement ce dossier avant de remettre les clés de son bureau à Zenhäusern en fin d’exercice? 

La décision de se séparer d’un de ses deux hockeyeurs emblématiques - le contrat du capitaine, Julien Sprunger, vient d’être prolongé pour une saison - est abrupte de la part de Fribourg-Gottéron, d’autant plus que les deux icônes du hockey fribourgeois et hockeyeurs les plus capés du club auraient mérité une sortie commune. L’histoire aurait été magnifique. 

Oui, le hockey est un business. Mais qui a dit qu’il n’y avait pas de place, parfois, pour les sentiments? Le business n’empêche pas de faire preuve de reconnaissance envers ceux qui ont mouillé le maillot (et aussi vendu un paquet de chandails floqués du numéro 89) et ont été de fidèles ambassadeurs, loin à la ronde, au travers des années. 

Fribourg-Gottéron semble d’ailleurs tellement embarrassé depuis l’annonce de la future séparation que le joueur de 35 ans a reçu l’interdiction de s’exprimer au sujet de son futur départ!  

Il est possible, dans certaines circonstances exceptionnelles, de «faire un geste» pour services rendus. Le parcours de Bykov, clubiste aux 18 saisons et 779 matches sous le maillot des Dragons, fils d’une légende du hockey mondial que Gottéron a d’ailleurs aussi assez vite oubliée (Slava Bykov), est en ce sens exceptionnel, même s’il a parfois été chaotique. Le lien entre Fribourg-Gottéron, Andrei Bykov et sa famille va bien au-delà du hockey. 

Le numéro 89 des Dragons aurait mérité une autre sortie que celle-ci. Soit une dernière année de contrat et la chance de terminer éventuellement sa carrière au plus haut niveau avec le seul club qu’il a connu et certainement souhaité connaître: Fribourg-Gottéron.