Statistiques: Plus d’un immigré sur deux ne reste pas bien longtemps en Suisse

«Sur les 223’000 personnes ayant immigré en Suisse en 2011, plus de la moitié (53%) avait quitté le pays en 2021.» Tel est le constat de l’Office fédéral de la statistique, qui a analysé les mouvements migratoires des personnes étant arrivées ou ayant quitté la Suisse en 2011 dans les dix années suivantes. Des différences géographiques apparaissent toutefois. 

On note par exemple que les personnes arrivées en provenance d’Afrique sont très nombreuses à quitter la Suisse très rapidement, après leur arrivée. En chiffres: au deuxième semestre de 2011, 51,8% de celles-ci avaient déjà quitté le pays. Il en va autrement des immigrés venus des pays de l’UE et de l’AELE. Dix ans après, seuls 50,6% de ceux arrivés en 2011 avaient mis les voiles. On constate aussi que les immigrés d’Amérique du Nord sont plus nombreux à faire de relativement courts séjours. Quatre ans après leur arrivée, plus de 7 sur 10 étaient déjà repartis.

L’OFS a aussi analysé dans quelle mesure les personnes qui à l’inverse avaient quitté la Suisse en 2011 étaient revenues dans notre pays. «Sur les 188’000 personnes ayant quitté la Suisse en 2011, un quart (23%) y était revenu en 2021», conclut l’office. Là aussi, de grandes disparités existent en fonction de la nationalité. Environ 55% des Suisses (nés en Suisse) qui avaient quitté le pays étaient rentrés dix ans plus tard. Le taux avoisine 40% pour les Suisses nés à l’étranger. On remarque aussi que plus d’un quart des étrangers nés en Suisse qui avaient quitté le pays ont fini par y revenir. Le taux n’est que de 16% pour les étrangers nés à l’étranger. À noter aussi que les populations les plus jeunes sont les moins nombreuses à rentrer en Suisse, après un départ.