Football: Schaffhouse toque à la porte, Lucerne sent la pression monter

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FootballSchaffhouse toque à la porte, Lucerne sent la pression monter

Les Schaffhousois ont enfin retrouvé un soutien populaire, mais c’est en Suisse centrale que la saison connaîtra son dénouement. Match retour des barrages dimanche à 16h30.

Florian Vaney
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Florian Vaney
Les Schaffhousois ont célébré le 2-2 du match aller comme une victoire.

Les Schaffhousois ont célébré le 2-2 du match aller comme une victoire.

Marc Schumacher/freshfocus

Jusqu’où l’énergie populaire, tout artificielle puisse-t-elle être, saura pousser le FC Schaffhouse? Jeudi après le barrage aller, tandis que les joueurs du FC Lucerne rentraient aux vestiaires la tête basse, la communion des Schaffhousois a parlé. Le match nul 2-2 ressemblait au plus près à une victoire. Un mur jaune qui chante, des footballeurs face à eux qui réceptionnent l’énergie: et si le FCS avait mis la main sur la dernière pièce du puzzle, celle qui le séparait d’un retour en Super League quinze ans après?

Certains appelleront ça de l’opportunisme, d’autres une apparition nécessaire au meilleur moment. La wefox Arena n’a quasiment jamais accueilli plus de 1000 spectateurs simultanément cette saison. Tombant même souvent au-dessous de la barre des 500 personnes. Et voilà que depuis deux matches (la «finale» de la 35e journée contre Aarau et la réception du FC Lucerne jeudi), les 8000 sièges de l’enceinte trouvent preneur sans le moindre problème.

La frustration du favori

Un stade bouillant pour une rencontre bouillante. Qui n’a pas livré grands indices concernant le nom de l’équipe qui s’en sortira et celle qui finira à genoux dimanche soir après le duel retour en Suisse centrale. Par contre, la tendance psychologique aperçue à la suite du 2-2 initial semble s’être confirmée par les discours. 

Mario Frick, l’entraîneur lucernois, n’a pas caché sa frustration sous le tapis ces dernières heures. «Plusieurs joueurs n’ont pas fait ce que j’attendais d’eux», a-t-il détaillé à la Luzerner Zeitung. Notamment ses remplaçants, dont l’ancien Servettien Varol Tasar, largement coupable sur le 2-2. Ou Denis Simani, qu’il a lui-même amené depuis Vaduz cet hiver, qui «ne devait pas laisser Ardaiz faire la passe à Del Toro» sur le 2-2.

Mario Frick a placé ses joueurs devant leurs responsabilités après le match aller des barrages.

Mario Frick a placé ses joueurs devant leurs responsabilités après le match aller des barrages.

Martin Meienberger/freshfocus

Le technicien a fini par résumer le fond de sa pensée ainsi: «Tout ce qu’on pouvait faire faux, on l’a fait faux», peut-on le lire cité dans le Tages Anzeiger. L’exagération dit la pression qui repose sur les épaules lucernoises avant de retrouver leur public. Lucerne n’était pas dépassé à Schaffhouse, mais certainement pas en contrôle non plus.

En 2022, seuls Bâle et Zurich sont repartis victorieux de la Swissporarena (cinq succès et deux nuls). Mais ça, c’était à une époque où Marco Burch et ses partenaires n’avaient pas grand-chose à perdre. «Si l’on rejoue un deuxième match de cette qualité, on pourrait bien en être récompensé.» Voilà les mots de l’attaquant schaffhousois Raul Bobadilla à la St. Galler Tagblatt à l’issue du match aller.

Comme une façon de rappeler que Schaffhouse est là, tout prêt de la Super League.

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