Dominic Stricker éliminé en trois sets

Pour son premier match en Grand Chelem, Dominic Stricker (ATP 116) avait le rêve fragile. «Lucky loser» des qualifications, autrement dit repêché malgré sa défaite au dernier match qui offrait l’entrée dans le tableau principal, le Bernois a d’abord eu un peu trop de respect pour l’Américain Tommy Paul (ATP 17). Il a dû courir après le score dès le début du premier set, sans jamais le rattraper. Mais avec de belles envolées çà et là. Chez Stricker, malgré la défaite sèche 6-3 6-2 6-4 en 1h50, il y a du talent, de la puissance.

Mais encore trop de crispations. Lors du premier set, il lui a fallu plusieurs jeux pour se libérer. Le mal était fait, Paul avait déjà pris le large et même si Stricker distillait quelques coups de haut vol qui seront sa force dans le futur s’il arrive à les maîtriser dans la régularité (gros coup droit de gaucher), l’Américain empochait la manche à l’expérience.

À 26 ans, Tommy Paul, 17e mondial à l’entame du tournoi, est nettement devant encore. À chaque début de set, il a serré le jeu, pour prendre au moins un break d’avance. Pour étouffer les velléités adverses. Face à cela, pour sa première apparition à ce niveau, Dominic Stricker a souffert. Cela doit être le métier qui rentre.

Stricker a quitté Roland-Garros après avoir eu le droit, in extremis, de rentrer dans le tournoi. Cette première expérience en Grand Chelem, même douloureuse sur le plan du résultat brut, est un passage obligé pour qui veut progresser. À 20 ans, Dominic Stricker a évidemment l’avenir devant lui.