Au Brésil, une femme est tuée toutes les 6 heures

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FéminicidesAu Brésil, une femme est tuée toutes les six heures

Le nombre de féminicides a battu des records, l’année passée, dans le plus grand pays d’Amérique du Sud. Le président Lula a annoncé des mesures pour lutter contre ces violences.

Au total, 1410 femmes ont été tuées en 2022 au Brésil, soit une augmentation de 5% par rapport à 2021. Paradoxalement, le nombre total d’homicides a chuté de 1% sur la période.

Au total, 1410 femmes ont été tuées en 2022 au Brésil, soit une augmentation de 5% par rapport à 2021. Paradoxalement, le nombre total d’homicides a chuté de 1% sur la période.

Photo d’illustration/AFP

Plus de 1400 féminicides ont été recensés au Brésil l’an dernier, soit un toutes les six heures, un record, selon une étude publiée mercredi, tandis que le président Lula a annoncé des mesures pour lutter contre ces violences «intolérables». Paradoxalement, le nombre total d’homicides a chuté de 1% au Brésil sur la même période, avec 40’800 meurtres recensés en 2021.

Au total, 1410 femmes ont été tuées en 2022, soit une augmentation de 5% par rapport à 2021. Du jamais vu depuis que les données sur les féminicides ont commencé à être relevées, en 2015, selon le site d’informations G1, qui a réalisé le décompte en se fondant sur les données officielles des 26 États du pays et du District fédéral de Brasilia.

Accompagné de son épouse (à droite) et de la ministre des Femmes, Cida Gonçalves, le président Lula a annoncé, mercredi, de nouvelles mesures contre la violence envers les femmes.

Accompagné de son épouse (à droite) et de la ministre des Femmes, Cida Gonçalves, le président Lula a annoncé, mercredi, de nouvelles mesures contre la violence envers les femmes.

AFP

Mettre fin à la barbarie

L’augmentation des féminicides est «intolérable», a déclaré, mercredi, Luiz Inácio Lula da Silva lors d’une cérémonie officielle au Palais présidentiel de Planalto, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. «Nous présentons aujourd’hui un ensemble de mesures pour mettre fin à cette barbarie, mais il faut aller encore plus loin dans le combat contre l’intolérable violence physique contre les femmes», a-t-il insisté.

Parmi ces mesures, une augmentation des fonds alloués aux centres d’accueil pour les femmes et la réactivation d’un programme de suivi préventif des victimes de violences conjugales, pour éviter les récidives. Lula, qui débute son troisième mandat après avoir gouverné le pays de 2003 à 2010, a accusé son prédécesseur d’extrême droite Jair Bolsonaro d’«encourager de façon voilée la violence contre les femmes».

Bolsonaro, coutumier des déclarations misogynes

L’ex-président est coutumier des déclarations misogynes: en 2014, il avait notamment lancé à une députée de gauche qu’elle était «trop moche» pour être violée. Lula, qui était entouré de son épouse, Janja, de plusieurs ministres et de l’ex-présidente de gauche Dilma Rousseff (2011-2016), a également annoncé qu’un projet de loi sur l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes serait soumis prochainement au Congrès.

(AFP)

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