AngleterreIvre et nu, il tue son père à coups de bouteilles de champagne
Alertée par la mère, la police a découvert le fils enfermé dans une chambre avec une centaine de bouteilles de champagne aux côtés du corps de sa victime ensanglantée.
- par
- Michel Pralong
Le 31 octobre 2021, un couple d’octogénaires rentre d’un événement organisé au temple sikh de Southgate, au nord de Londres. Leur fils de 53 ans vit chez eux et ils lui avaient dit qu’ils reviendraient vers 16 h 30 mais ils sont rentrés une heure plus tard. Le fils leur en a fait le reproche et est parti dans sa chambre.
Vers 21 heures, ses parents l’ont entendu donner des coups violents et vomir. La mère âgée de 85 ans a pensé qu’il avait une intoxication alimentaire et le père de 86 ans est allé voir ce qui se passait. La femme a entendu son mari dire à leur fils de se calmer tandis que ce dernier disait avoir bu une demi-bouteille de whisky et un autre quart la nuit précédente, puis il y a eu des bruits. La mère a appelé la police.
Le corps bloque la porte
Quand celle-ci est arrivée, la chambre était silencieuse, mais impossible d’ouvrir la porte, quelque chose la bloquait. Après avoir pu la pousser sur quelques centimètres, les agents ont vu que c’était le corps du père, avec la tête en sang. Et le fils leur a parlé, leur disant qu’il ne pouvait pas les aider et qu’ils arrivaient trop tard, son père était mort depuis une heure, tout en les abreuvant d’injures.
Les policiers ont fini par entrer dans la chambre et ont vu le fils nu couché sur le sol. Violent, ils l’ont maîtrisé à coups de taser. Le père était mort. La scène était incroyable, avec une centaine de bouteilles de champagne sur le lit et des vêtements par-dessus. Une dizaine de colis d’Amazon avec chacun trois ou quatre bouteilles de whisky étaient également éparpillés dans la pièce. L’une, près du lit, était vide.
«Je l’ai frappé avec une bouteille»
Deux bouteilles de champagne, une de Bollinger et une autre de Veuve Clicquot avaient des taches de sang. «Je l’ai frappé à la tête. Je l’ai frappé avec une putain de bouteille de champagne. Putain de champagne… Je déteste le champagne français», criait le fils alors qu’il était emmené par la police. Son procès s’est ouvert cette semaine à Londres, comme le rapporte le «Daily Mail».
L’accusé admet avoir tué son père, mais il plaide l’homicide involontaire. Il affirme qu’il n’avait pas l’intention de le tuer ou de lui infliger des blessures graves. Mais les détails donnés par le procureur montrent que les coups ont été répétés. «Le père a été attaqué avec une arme lourde et contondante, très probablement une bouteille de champagne pleine, et il a été battu à plusieurs reprises au visage et à la tête au point qu’il a subi des blessures traumatiques étendues et graves. Son crâne a été brisé, il a subi d’importantes fractures des os du visage et son cerveau a été si gravement endommagé que la mort a dû être rapide, voire instantanée.»
Décrit comme un enfant perturbateur et hyperactif, le fils n’a jamais pu garder un emploi stable et n’a pas eu de petites amies. Il avait une vie sociale limitée et aidait ses parents à la maison. Il semble que le confinement ait aggravé son état et qu’il se soit mis à l’alcool alors qu’il ne buvait pas auparavant. Ses relations avec son père avaient toujours été bonnes, même si le fils pouvait se montrer colérique. Son procès se poursuit.