Militaires renversés près de ParisJugé pour «tentative d’assassinat terroriste», il plaide le malaise
Le procès de l’homme qui avait percuté six militaires à Levallois en août 2017 s’est ouvert lundi.
Le procès pour «tentative d’assassinat terroriste» d’un Algérien de 41 ans qui avait blessé six militaires en 2017 en les fauchant en voiture s’est ouvert lundi à Paris devant une Cour d’assises spéciale. Hamou B., en fauteuil roulant depuis les blessures par balles reçues lors de son interpellation, comparaît pour «tentative d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste».
Le 9 août 2017, il avait blessé six soldats, dont trois sérieusement, en fonçant sur eux au volant de sa voiture à Levallois-Perret, au nord-ouest de Paris, avant de prendre la fuite. Il a toujours soutenu qu’il avait été victime d’un malaise et avait perdu le contrôle de son véhicule, une ligne de défense qu’il reprendra lors du procès, a indiqué à l’AFP son avocate, Laeka Valimamode.
Version peu vraisemblable
Mais pour l’accusation comme pour les parties civiles, les faits, survenus en pleine vague d’attentats jihadistes en France, portent bien la marque des attaques préconisées par le groupe État islamique (EI). Deux expertises médicales ont par ailleurs jugé son explication non vraisemblable.
Les militaires blessés attendent que l’accusé «assume son acte», a déclaré leur avocat Laurent-Franck Lienard à l’AFP avant l’audience. «Il a blessé plusieurs militaires, il a failli en tuer certains (…) il faut que la justice soit intraitable». Selon lui, «la plupart ont quitté» l’armée aujourd’hui. «Ils ont été fauchés brutalement, avec la lâcheté la plus extrême, de dos. Ils n’ont pas pu répliquer et c’est ça le plus dur pour eux», a-t-il expliqué.
Le procès doit durer deux semaines.