AntarctiqueLe mois dernier, la banquise a atteint son 2e plus bas niveau pour mars
L’étendue de glace de mer du continent se situait le mois passé à 28% sous la moyenne pour ce mois, annonce ce jeudi l’observatoire du changement climatique européen Copernicus.
Le monde a connu son deuxième mois de mars le plus chaud et l’étendue de la banquise en Antarctique a atteint son deuxième plus bas niveau pour ce mois, après un record en février, selon des données de l’observatoire européen du climat parues jeudi.
«Après un record avec une étendue au plus bas en février, la banquise antarctique a atteint son deuxième plus bas niveau pour mars depuis 45 ans que les données satellitaires sont enregistrées», a souligné Samantha Burgess, cheffe adjointe de l’observatoire du changement climatique Copernicus de l’Union européenne.
1,2 million de km² de moins que la moyenne 1991-2020
En mars, qui correspond à l’automne austral, l’étendue de glace de mer se situait à 28% sous la moyenne. Elle a ainsi atteint 3,2 millions de km², soit 1,2 million en dessous de la moyenne 1991-2020 pour ce mois, a précisé un porte-parole de Copernicus. De l’autre côté de la Terre, l’étendue de la banquise arctique était de 4% inférieure à la moyenne.
Copernicus estime en outre que le mois dernier a été le deuxième mars le plus chaud au niveau mondial, ex aequo avec les mois de mars 2017, 2019 et 2020. Le record du mois de mars le plus chaud reste à 2016. Les températures ont été au-dessus de la moyenne en Europe centrale et méridionale mais inférieures à la moyenne sur la plupart de l’Europe du Nord.
Les 8 dernières années ont été les plus chaudes de l’histoire
Il a fait plus chaud que d’habitude sur de vastes régions comprenant l’Afrique du Nord, le sud-ouest de la Russie et l’essentiel de l’Asie, où de nombreux records mensuels ont été battus. Des températures bien supérieures aux moyennes ont encore été enregistrées dans le nord-est de l’Amérique du Nord, l’Argentine et ses voisins, de vastes parts de l’Australie et les régions côtières de l’Antarctique.
Les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées dans le monde, dépassant toutes de plus d’un degré les températures de l’ère préindustrielle, avait établi Copernicus en janvier. Ce réchauffement est le fruit de l’activité humaine, notamment de l’utilisation des combustibles fossiles qui libèrent des gaz à effet de serre.