Espagne: Condamnation d’ex-leaders socialistes dans un scandale de corruption

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EspagneCondamnation d’ex-leaders socialistes dans un scandale de corruption

Dans un scandale de corruption, le Tribunal Suprême espagnol a confirmé les condamnations de 2019 de collègues de parti de l’ancien Premier ministre Pedro Sanchez.

Le premier procès en 2019 avait condamné ses anciens poids lourds et avait ouvert un scandale de corruption.

Le premier procès en 2019 avait condamné ses anciens poids lourds et avait ouvert un scandale de corruption. 

AFP

La plus haute instance judiciaire espagnole a ratifié la plupart des sentences prononcées en première instance en novembre 2019 à l’encontre de 19 ex-hauts responsables socialistes dans la région d’Andalousie (sud) pour avoir détourné des centaines de millions d’euros de fonds publics destinés à aider les salariés licenciés et les entreprises en difficulté.

Président régional andalou de 2009 à 2013 et ministre dans les années 1990 sous Felipe Gonzalez, José Antonio Griñan (76 ans) devra donc purger une peine de six ans de prison notamment pour détournement de fonds publics. Il a également été condamné à 15 ans d’inéligibilité. Son prédécesseur, Manuel Chaves (77 ans), baron socialiste plusieurs fois ministre et président andalou de 1990 à 2009, a vu pour sa part sa condamnation à neuf ans d’inéligibilité confirmée pour prévarication (manquement grave aux obligations d’un mandat). Tout comme une autre ancienne ministre, Magdalena Alvarez, 70 ans, qui avait écopé de la même peine en 2019. Le Tribunal a en revanche relaxé trois personnes condamnées en 2019 à des peines d’inéligibilité et a réduit la condamnation d’une quatrième personne de sept à trois ans de prison.

Parti socialiste dans la tourmente

Cette affaire baptisée ERE (acronyme espagnol désignant les plans sociaux) a porté un coup dur au Parti socialiste dans son fief historique d’Andalousie, région la plus peuplée d’Espagne qu’il a dirigée pendant 36 ans jusqu’à ce qu’il soit délogé du pouvoir par les conservateurs du Parti Populaire (PP) début 2019. Après les condamnations en première instance, Pedro Sanchez et son gouvernement s’étaient défendus en affirmant qu’il s’agissait d’événements passés dont la direction actuelle du Parti socialiste ne pouvait pas être tenue pour responsable.

Pedro Sanchez est lui-même arrivé au pouvoir en juin 2018, après le renversement par le Parlement de son prédécesseur conservateur Mariano Rajoy, via une motion de censure, suite à la condamnation du PP dans une méga-affaire de corruption.

(AFP)

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