FootballNicolas Vouilloz: «Je pensais que tout était fini»
Se qualifier pour les quarts de finale d’un Euro sur une défaite, ça biaise les perspectives. C’est ce qu’est arrivé au défenseur genevois de l’équipe de Suisse M21 mercredi.
- par
- Florian Vaney Cluj
Sur les premiers gros plans, Darian Males pose ses deux mains sur les genoux, pendant que le regard de Nicolas Vouilloz semble partir au loin. Lorsqu’on est venus à l’Euro M21 pour «tout gagner» comme le déclarait Kastriot Imeri, comment se réjouir d’une défaite 4-1, même face à la France et ses impressionnantes individualités? C’est simple, on ne peut plus. Surtout lorsqu’on est persuadé que cet échec est synonyme de retour à en Suisse.
«Mes potes m’ont envoyé les images. Mon attitude au coup de sifflet final, c’est le reflet de ce que je pensais: j’étais persuadé que tout était fini, qu’on sortait», lance Nicolas Vouilloz. C’est effectivement la sanction qui serait venue punir l’équipe de Suisse M21 dans certaines compétitions. Elle possède le pire goal-average du groupe D, compte le même nombre de points que l’Italie et la Norvège (la France est devant): la voir quitter le tournoi aurait relevé d’une certaine logique. Mais non.
Ce n’est pas la fête
Grâce au goal-average spécifique entre les trois sélections à égalité et à un plus grand nombre de buts marqués, les Suisses sont attendus samedi à Bucarest pour affronter l’Espagne en quarts de finale.
Sur le terrain, il leur a fallu une soixantaine de secondes pour le comprendre. Le temps de penser une première fois au retour en club, de serrer la main des adversaires puis de se réunir autour de leur banc, où plusieurs téléphones avaient été sortis afin de diffuser les derniers instants d’Italie-Norvège. Un premier amas de Suisses, un peu en avance sur les autres, lève les bras. Tous suivent rapidement le mouvement.
«Il ne faut pas croire que c’était la fête dans le vestiaire. Au contraire, on espérait plus de cette phase de groupes, continue le défenseur du Servette FC. En revanche, je pense qu’on peut se montrer enthousiastes de notre performance face à la France. En tout cas des soixante premières minutes.» Vrai. Et celles-ci, couplées à la très bonne seconde mi-temps réalisée face à l’Italie, représentent le début d’un motif d’espoir en vue du duel à venir face à l’Espagne.
Ce que retient le sélectionneur Patrick Rahmen? «On laisse deux grosses nations sur le carreau, dans des conditions parfois très malchanceuses pour nous.» Lui et ses hommes s’envolent jeudi déjà pour Bucarest, où ils s’entraîneront une première fois en fin de journée.