Affaire Ghislaine Maxwell – Grâce à un accord, les accusations de faux témoignage pourraient tomber

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Affaire Ghislaine MaxwellGrâce à un accord, les accusations de faux témoignage pourraient tomber

Les procureurs ont proposé d’abandonner, en échange du maintien du jugement sur les crimes sexuels, deux accusations supplémentaires pesant contre la sexagénaire.

L’ex-compagne de Jeffrey Epstein est en prison à New York depuis 2020.

L’ex-compagne de Jeffrey Epstein est en prison à New York depuis 2020.

AFP

Deux accusations de faux témoignage concernant la figure de la jet-set Ghislaine Maxwell pourraient être abandonnées aux États-Unis. En échange, le jugement de culpabilité à son encontre pour trafic sexuel serait maintenu, ont proposé lundi les procureurs. La date de l’annonce de la peine n’a pas encore été fixée. La sexagénaire encourt des dizaines d’années de prison dans ce scandale qui a éclaboussé le prince britannique Andrew et d’autres personnalités.

En prison à New York depuis 2020, Maxwell a été jugée coupable le 29 décembre 2021, de cinq chefs d’accusation de crimes sexuels, notamment le trafic sexuel de mineures entre 1994 et 2004 au bénéfice du milliardaire américain Jeffrey Epstein, qui s’est suicidé en prison en août 2019. Ses avocats ont demandé la semaine dernière un nouveau procès au motif qu’un des jurés aurait influencé le reste du jury en révélant avoir été lui-même victime d’abus sexuels.

Souvenirs d’une victime

Les avocats de Mme Maxwell, qui a la triple nationalité britannique, américaine et française, s’appuient notamment sur un article du «Daily Mail» dans lequel l’un des jurés confie avoir convoqué ses souvenirs de victime durant les délibérations pour éclairer le reste du jury. Selon des documents judiciaires datés du 10 janvier, les procureurs ont répondu en proposant d’abandonner, en échange du maintien du jugement sur les crimes sexuels, deux accusations de faux témoignage contre Ghislaine Maxwell.

Cette dernière avait été inculpée de faux témoignages notamment pour une déposition d’avril 2016, rendue publique en octobre 2020, dans laquelle elle démentait avoir jamais aidé le financier défunt à exploiter sexuellement des mineures, assurant n’avoir recruté que des «adultes d’âge approprié» pour travailler dans ses luxueuses propriétés. Chacune de ces accusations pour faux témoignage est punissable d’un maximum de cinq ans de prison.

Le prince Andrew sur le gril

Parallèlement, un juge du tribunal fédéral de Manhattan a promis qu’il trancherait «très bientôt» dans une plainte au civil visant le prince Andrew pour «agressions sexuelles» sur l’Américaine Virginia Giuffre – également l’une des accusatrices de Ghislaine Maxwell et Jeffrey Epstein – il y a plus de 20 ans lorsqu’elle était mineure. Le camp du prince fait tout depuis six mois pour convaincre la justice américaine d’abandonner la plainte civile que Mme Giuffre a déposée à New York en août.

(AFP)

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