Birmanie - Aung San Suu Kyi absente à la reprise de son procès

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BirmanieAung San Suu Kyi absente à la reprise de son procès

Pour des raisons de santé, l’ex-dirigeante birmane ne s’est pas présentée à la réouverture de son procès, lundi, car elle souffre du mal des transports.

Aung San Suu Kyi fait face, actuellement, à un procès pour violation des restrictions sanitaires liées au coronavirus et pour importation illégale de talkies-walkies.

Aung San Suu Kyi fait face, actuellement, à un procès pour violation des restrictions sanitaires liées au coronavirus et pour importation illégale de talkies-walkies.

AFP

À la tête d’un gouvernement civil, en Birmanie, Aung San Suu Kyi a été destituée, en février dernier, lors d’un coup d’État de l’armée, ce qui a plongé le pays dans le chaos. La junte a lancé une répression brutale contre les manifestations prodémocratie, et ses forces ont tué plus de 1000 civils à ce jour, selon une ONG de surveillance des droits humains.

En résidence surveillée, avec peu de contacts avec l’extérieur, Aung San Suu Kyi, 76 ans, doit faire face à une série d’accusations qui pourraient la conduire en prison pour plus de dix ans. Son procès pour violation des restrictions sanitaires liées au coronavirus et pour importation illégale de talkies-walkies devait reprendre lundi, après une pause de deux mois.

Rentrée chez elle pour se reposer

Mais celle qui a reçu le prix Nobel de la paix en 1991 est rentrée chez elle, après une réunion préalable à l’audience avec son équipe juridique, car elle souffrait du «mal des transports», a déclaré son avocate, Min Min Soe. «Elle n’a pas pris la voiture depuis deux mois. C’est pourquoi elle a eu le mal des transports aujourd’hui. Elle a dit qu’elle devait rentrer chez elle pour se reposer correctement.» «Nous sommes vraiment inquiets pour sa santé», a ajouté Min Min Soe, selon qui Aung San Suu Kyi est suivie en permanence par un médecin et une infirmière.

En juillet, deux témoins de l’accusation ne s’étaient pas présentés à la dernière audience en date après avoir été infectés par le coronavirus, en pleine troisième vague d’épidémie dans le pays. L’ancienne dirigeante et son personnel ont été entièrement vaccinés contre le Covid-19 depuis qu’ils ont été placés en détention par l’armée, a déclaré son avocate en juillet.

Loi coloniale

Les journalistes n’ont pas le droit d’assister à la procédure engagée contre l’ex-dirigeante, qui est également accusée de sédition, d’avoir accepté des paiements illégaux en or et d’avoir violé une loi sur le secret datant de l’époque coloniale. Elle a également été frappée par de nouvelles accusations de corruption, a déclaré Min Min Soe lundi, bien que les dates du procès n’aient pas encore été fixées.

La junte a justifié sa prise de pouvoir comme un moyen de protéger la démocratie, alléguant des fraudes électorales lors des législatives de novembre, remportées par le parti d’Aung San Suu Kyi.

Version originale publiée sur 20min.ch

(AFP)

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