Hockey sur glace: Alessio Bertaggia ouvre son compteur: «Ca fait du bien»

Avec cette équipe, la lumière peut jaillir d’un peu partout - Filppula, Tömmernes, Omark, Winnik, etc... Parmi tout ce talent, Alessio Bertaggia avait le plus souvent bossé dans l’ombre jusqu’ici. Arrivé de «son» HC Lugano cet été, l’ailier de 29 ans avait fourni le job. Mais sans trouver le chemin des filets, sans ressentir cette étincelle unique du buteur.

Samedi soir aux Vernets, outre la joie collective d’un GE Servette solide leader de National League après sa nouvelle victoire contre Kloten (5-0), Bertaggia a vécu un petit soulagement personnel. Auteur d’un assist lors de ses onze premiers matches sous le maillot grenat, le Tessinois a inscrit son premier goal en tant qu’Aigle. Le 3-0 de la 19e minute, relativement facile à marquer dans un filet semi-vide, mais très joli car à la conclusion d’une délicieuse combinaison avec Winnik et Filppula.

Peu importe la manière, en l’occurrence: «Pour un attaquant, c’est toujours une chose importante de marquer. Donc oui, c’est sûr que ça fait du bien, surtout après de nombreux matches», lâche Bertaggia dans un bref sourire qui en dit long comme des semaines et des semaines sans but.

Mais la consigne, pour ce leader assez flamboyant, c’est de ne pas se satisfaire, ni surtout s’endormir. Personne ne doit tirer la couverture à soi. «La ligne dans laquelle on joue importe peu, souligne le Tessinois, qui a l’honneur d'évoluer au sein du premier trio avec Filppula et Winnik. Notre équipe est profonde, elle mise sur ses quatre lignes. Chacune parvient à réaliser de belles choses, à donner de l’énergie pendant tout le match.»

Et la recette fonctionne pour l’instant à merveille pour un GE Servette assuré de boucler le premier tour en tête du classement, quoi qu’il advienne mardi à Rapperswil. «C’est très important pour l’équipe de rester humble, souligne Bertaggia, au diapason de ses coaches. En même temps, quel que soit l’adversaire, nous devons essayer de développer notre jeu, en étant intelligents.» Et maintenant qu’il a trouvé la faille, si le Tessinois peut doubler son capital goals avec les Aigles, il ne se gênera pas.