CubaCinq morts, douze disparus dans le naufrage d’un bateau de migrants
Les autorités cubaines ont annoncé ce vendredi le décès de 5 personnes, et la disparition de douze autres, dans le naufrage de leur bateau qui tentait de se rendre aux États-Unis.
Un bateau de passeurs abandonnés à Key West en Floride.
Getty Images via AFPCinq personnes ont péri et douze autres sont portées disparues dans le naufrage d’une embarcation de fortune qui tentait de rallier les États-Unis depuis les côtes cubaines, a rapporté vendredi la presse officielle à Cuba.
«Cinq décès ont été signalés», a indiqué sur son site internet le média Cubadebate, précisant que «les survivants ont indiqué que l’accident s’est produit en raison de fortes vagues». «Après un appel au secours, deux bateaux des garde-côtes se sont rendus sur les lieux où ils ont secouru onze personnes». Ces témoins ont raconté que douze occupants de l’embarcation étaient également portés disparus, a ajouté la même source.
Les migrants, originaires de la municipalité de Cardenas, située à 115 km à l’est de La Havane, avaient quitté l’île de «manière illégale le 23 janvier» depuis la localité de Torrontela, «dans l’intention de gagner le territoire des États-Unis». Leur embarcation a fait naufrage le lendemain. Frappée par une grave crise économique, Cuba connaît un exode sans précédent, en particulier vers les États-Unis.
Plus de 5000 Cubains interceptés en mer depuis octobre
Nombre de Cubains profitent depuis fin 2021 de l’exemption de visa au Nicaragua, allié de La Havane, pour tenter ensuite de rallier les États-Unis à travers l’Amérique centrale. L’émigration clandestine par la mer, à travers le détroit de Floride (140 km), s’est également accélérée ces derniers mois. Depuis le 1er octobre, les garde-côtes américains ont intercepté 5321 Cubains en mer, contre 6182 au cours des douze mois précédents (septembre 2021 à septembre 2022).
Washington a annoncé début janvier de nouvelles mesures de contrôle des frontières pour tenter de juguler le flux de migrants illégaux en provenance d’Amérique latine et des Caraïbes. Il s’agit notamment d’expulsions immédiates, assorties d’une interdiction de nouvelle entrée sur le territoire pendant cinq ans.
Parallèlement, pour encourager les migrants à emprunter les voies d’émigration légale, un programme prévoit l’entrée chaque mois aux États-Unis de 30’000 ressortissants originaires de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela.