HOCKEY SUR GLACELa septième sera-t-elle la bonne pour Genève? Winnik veut y croire
Le Canadien des Aigles, battus lors de leurs six premiers déplacements de la saison, espère bien que la roue tournera ce samedi soir à Berne.
- par
- Simon Meier
La septième tentative sera-t-elle la bonne pour GE Servette? Le champion de Suisse en titre, huitième au classement de National League grâce à ses cinq victoires «à la maison», traîne un bilan extérieur catastrophique: six voyages et autant de revers, deux points accrochés à Langnau (prolongation) et Zoug (tirs au but) certes, mais quatre naufrages défensifs sur la conscience. Inopérant à Lausanne (6-1) et Fribourg (7-1), le navire grenat avait au moins su déclencher des vagues offensives à Davos (7-2) puis Lugano (7-4). Mais à chaque fois, la digue a cédé derrière. La septième sera-t-elle la bonne, ce samedi soir à Berne?
Daniel Winnik n’avait pas envie de nous donner tort, vendredi après l’entraînement, lorsqu’on lui a soumis la possibilité d’un déclic samedi soir dans l’ex-Allmend, face à un SCB battu la veille à Lugano (5-2) – les Aigles étaient au repos. Le Canadien de 38 ans lâche même un grand «Oui» à l’idée d’une première victoire genevoise en déplacement. A voir son sourire, à croiser son regard, on dirait même que l’attaquant la sent bien.
«C’est quelque chose que nous ne sommes pas encore parvenus à faire cette saison, avec même quelques très mauvais matches sur la route, à commencer par les deux premiers derbies que nous avons perdus, ressasse celui qui vit sa sixième saison aux Vernets. Là, à Berne, face à l’un de nos principaux rivaux, j’espère que nous allons livrer une meilleure performance. C’est le bon moment pour relever la tête.»
Marquer un peu les esprits et, accessoirement, toquer pour de vrai à la porte du top 6. Mais pour ça, il faut serrer encore des boulons, jusqu’à inverser la tendance. «On prend trop de buts, on accorde trop d’opportunités à l’adversaire qui évolue devant son public, déplore Daniel Winnik. On peut être dans le match par moments mais, dès le moment où quelque chose se passe mal, tout tourne à l’envers.»
Casser la série
Personne, évidemment, ne détient d’explication rationnelle à ce parcours à deux vitesses. Au grand pourquoi, l’homme aux onze saisons de NHL oscille entre «Je ne sais vraiment pas» et «C’est difficile à dire». Puis il essaie: «J’ai le sentiment que dans cette ligue en particulier, les équipes qui évoluent à domicile se montrent bien meilleures que lorsqu’elles sont sur la route, note le Canadien, auteur du but victorieux mardi en Champions Hockey League contre Pardubice. La différence est bien plus frappante qu’en NHL, par exemple. Le soutien des supporters joue peut-être un rôle, les déplacements en car, je ne sais pas…»
On y revient. Daniel Winnik, avec la bouteille qui est la sienne, ne semble pas s’inquiéter pour autant. «Il y a des fois où tout se passe facilement, comme la saison dernière, et d’autres où c’est plus compliqué», glisse-t-il. Le ton est plutôt placide. Mais on sent bien qu’il y a une idée derrière la tête du vétéran, auteur de 97 goals et 150 assists en 280 matches de National League avec GE Servette.
L’idée? Gagner à Berne, et casser la série des sorties de route.