ArgentineLa pneumonie due à la légionelle a encore fait une victime
Un sexagénaire a perdu la vie en Argentine, après avoir contracté une pneumonie provoquée par une bactérie. C’est la cinquième victime.
Une pneumonie provoquée par une bactérie de légionelle a fait dimanche une cinquième victime à Tucuman, dans le nord-ouest de l’Argentine, a annoncé le ministère de la Santé de la province. «Il s’agit d’un homme de 64 ans, présentant des comorbidités, qui se trouvait dans un état grave dans un hôpital public», a précisé le ministère dans un communiqué.
Au total, 11 personnes ont présenté des symptômes similaires, et six sont encore sous traitement, dont trois sont toujours hospitalisées, selon le ministre de Santé de la province, Luis Medina Cruz. L’agent qui a causé le foyer de pneumonies bilatérales «est la légionelle», avait déclaré la veille la ministre argentine de la Santé Carla Vizzotti en conférence de presse à Tucuman, ajoutant que le type précis de légionelle était en cours d’identification.
Onze cas au total ont été recensés, centrés autour d’une clinique privée à San Miguel de Tucuman, capitale de la province de Tucuman.
Deux soignants
Samedi matin, les autorités de santé de la province avaient annoncé un quatrième décès depuis lundi, un homme de 48 ans présentant lui aussi des comorbidités. Avant lui, deux membres du personnel soignant de la clinique privée étaient décédés, puis une femme de 70 ans, patiente dans cette même clinique où elle avait subi des interventions chirurgicales.
Des examens initiaux avaient permis d’éliminer le Covid-19, la grippe, l’influenza de type A et B et les hantavirus (transmis par les rongeurs) comme cause de ces pneumonies. Des échantillons avaient été transmis à l’Institut Malbran de Buenos Aires, référence nationale en matière de maladies infectieuses, dont la ministre a livré les premiers résultats.
D’origine bactérienne
La légionellose est une infection pulmonaire grave d’origine bactérienne, dont la contamination peut se faire par voie respiratoire par inhalation de la bactérie, «à travers de l’eau ou de l’air conditionné», avait rappelé la ministre Carla Vizzotti.
Le président du Collège médical de la province de Tucuman, Hector Sale, avait souligné cette semaine que la pathologie observée à Tucuman était «agressive», mais qu’il ne s’agissait a priori pas d’une maladie entraînant de transmission de personne à personne, «du fait que les contacts étroits de ces patients ne présentent aucun symptôme».