Soudan: L’ONU veut éviter un nouveau «désastre humanitaire» au Darfour

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SoudanL’ONU veut éviter un nouveau «désastre humanitaire» au Darfour

L’ONU appelle à la mobilisation pour éviter un «désastre humanitaire» au Darfour, alors que la guerre continue de faire rage au Soudan.

«La situation humanitaire à travers le pays continue de se détériorer» a affirmé le responsable de l’ONU pour les affaires humanitaires, Martin Griffiths.

«La situation humanitaire à travers le pays continue de se détériorer» a affirmé le responsable de l’ONU pour les affaires humanitaires, Martin Griffiths.

AFP

Le Darfour, où la population vit un «cauchemar» après des semaines de guerre au Soudan, se dirige vers un nouveau «désastre humanitaire» que le monde doit empêcher, a plaidé jeudi le responsable de l’ONU pour les affaires humanitaires, Martin Griffiths.

«Le Darfour se dirige rapidement vers un désastre humanitaire. Le monde ne peut permettre que cela se produise. Pas une nouvelle fois», a-t-il déclaré dans un communiqué, alors que cette région a été le théâtre au début des années 2000 d’une guerre qui a fait environ 300’000 morts.

«Alors que le conflit au Soudan entre dans son troisième mois, la situation humanitaire à travers le pays continue de se détériorer», a-t-il noté, évoquant les 1,7 million de personnes déplacées et le demi-million de réfugiés, les pillages des réserves humanitaires et les centaines de morts en raison des combats entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo.

«Violence intercommunautaire»

Mais «je suis particulièrement inquiet de la situation au Darfour, où la population est piégée dans un cauchemar éveillé: des bébés qui meurent dans les hôpitaux où ils sont soignés, des enfants et des mères qui souffrent de malnutrition grave, des camps de déplacés incendiés, des filles violées, des écoles fermées, des familles qui mangent des feuilles pour survivre», a-t-il décrit.

«La violence intercommunautaire se répand, menaçant de rallumer les tensions ethniques qui avaient attisé le conflit meurtrier il y a 20 ans», a-t-il ajouté. «Les informations concernant des meurtres ethniques de centaines de personnes dans la ville assiégée El-Geneina (Darfour-Ouest, ndlr), bien que non confirmées, devraient à elles seules inciter le monde à agir», a-t-il martelé, dénonçant aussi les entraves à l’aide humanitaire.

Au début des années 2000, le général Daglo, à la tête des miliciens arabes Janjawid, avait mené une politique de la terre brûlée contre des minorités ethniques au Darfour sur ordre du dictateur d’alors, Omar el-Béchir. La guerre y a fait environ 300’000 morts et près de 2,5 millions de déplacés, selon l’ONU. Les Janjawid ont officiellement donné naissance en 2013 aux FSR.

(AFP)

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