NavigationDans la tempête, le lac de Bienne fait bande à part
Exception romande: les avis de tempête de MétéoSuisse à Genève ne sont pas appliqués automatiquement dans le canton de Berne.
![Vincent Donzé](https://media.lematin.ch/4/image/2023/10/25/751d7ea0-c3b6-4a27-8383-dcc473c55bb5.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=crop&w=400&h=400&rect=0%2C0%2C2048%2C1536&fp-x=0.5&fp-y=0.5&crop=focalpoint&s=5391b0d5c1ef3f2e4412468145cfbd47)
Le lac de Bienne fait bande à part, lorsqu’un avis de tempête est signalé par MétéoSuisse. Avant d’enclencher les feux, les autorités bernoises consultent la police cantonale, apte à invalider une alerte, comme l’indique «Le Journal du Jura».
Lorsqu’une cellule orageuse proche d’un lac est visible sur les écrans de radars du centre régional de MétéoSuisse à Genève, un avis est envoyé de manière à enclencher automatiquement les feux en trois minutes, un système qui prévaut sur les trois grands lacs romands.
Très au sérieux
Du côté de Bienne, la validation d’une alarme par la police cantonale bernoise s’effectue en collaboration avec la police du lac, sise à Douanne. «Nous prenons ces avis au sérieux et la plupart du temps, nous suivons les directives de MétéoSuisse», a indiqué à nos confrères la porte-parole de la police cantonale bernoise Isabelle Wüthrich.
«Lorsque nous recevons une alerte, nous procédons de toute manière à une vérification des conditions météorologiques locales et effectives», a précisé Isabelle Wüthrich. Il arrive parfois que les feux ne soient pas enclenchés.
Selon le météorologue Lionel Peyraud, cité par le «JdJ», un intermédiaire réduit l’efficacité de l’allumage des feux de tempête: «On est quand même censé être garant de la météo, donc les cantons devraient respecter nos directives», estime-t-il. Selon lui, l’automatisation augmente la réactivité et réduit la marge d’erreur. Dans les cantons alémaniques, géré par la centrale de Zurich, un système manuel inclut d’office les polices cantonales.
Danger imminent
Les feux orange alertent les navigateurs et les autres usagers d’un danger imminent. Par vents forts, de 45 à 60 km/h, les feux clignotent 40 fois par minute. En cas de rafales supérieures 60 km/h, le cache tourne 90 fois par minute autour de l’ampoule.
Problème, la radiomessagerie «Pager» est obsolète: en cas d’alerte, le signal doit être envoyé trois fois en cinq minutes pour s’assurer que les capteurs ont bien reçu le signal. Dans deux ans, les feux seront adaptés aux nouvelles technologies et les ampoules seront remplacées par des LED.