Roland-Garros 2023Stan Wawrinka: «Je sais que je vais y arriver»
Renvoyé à ses doutes après un set et demi, le Vaudois est revenu en conférence de presse sur sa sortie au 2e tour contre Thanasi Kokkinakis.
- par
- Jérémy Santallo Paris
Stan, qu’est-ce qui prédomine après cette élimination, la déception, le plaisir ou la fierté?
Un peu de tout. Comme je l’ai déjà dit, c’est aussi pour vivre des émotions comme cela que je continue à jouer. Je ne peux qu’être content de ce qui s’est passé, malgré la déception de la défaite et les raisons pour lesquelles je perds aussi. Je vois que cela dépend beaucoup de ce que je fais, qu’il me manque encore un peu cette confiance qui m’aide à finir ces matches. Après, si je prends la big picture, il y a beaucoup de fierté de m’être battu jusqu’au bout. C’est aussi un kiff de pouvoir jouer dans ces ambiances, avec le public, de profiter, de vivre autant d’émotions malgré l’importance du match, malgré les 4 heures 30 de combat. C’est toujours un pur plaisir.
Pour revenir au match, quand vous menez 6-3 4-3, à quel moment ça cloche? Pourquoi le doute s’instaure?
Je me fais breaker à 4-3 avec des balles neuves. Après, le break il est parti assez vite. Je rate trois coups droits dans la bande du filet, comme ils auraient pu passer, tout simplement. Je ne pense pas que c’est à ce moment que cela bloque. Après, je l’ai un peu laissé jouer. Il a retrouvé un peu d’énergie, et moi, j’ai un peu ralenti. Mes balles étaient moins lourdes. Je l’ai laissé dicter le jeu avec son coup droit. À ce niveau-là, cela fait la différence. On le voit, il y a beaucoup de matches 5 sets très accrochés. Il y a peu de joueurs qui ont de la marge dans le tennis d’aujourd’hui. Je l’ai vu contre Ramos-Vinolas. Dès que j’ai été un peu hésitant, cela lui a donné du temps pour imposer son jeu.
Vous êtes revenu à un très bon niveau. Comment vaincre vos doutes?
Avec beaucoup de travail, comme je l’ai toujours fait dans ma carrière. En m’entraînant plus dur, en étant plus dur avec moi-même, en faisant plus de sacrifices, en mettant plus de discipline, en travaillant ma tête tous les jours par rapport à cela. J’ai toujours pris beaucoup de temps dans ma carrière pour faire les choses. Malheureusement, je n’arrive pas à retrouver cela rapidement. À 38 ans, c’est encore plus long. Mais je sais que je m’en approche, et que je vais y arriver.