BasketballFinale NBA: les Nuggets refroidissent le Heat
Denver s’est imposé à Miami (109-94) dans la nuit de mercredi à jeudi et mène désormais 2-1 en finale des play-off de NBA. La rencontre No 4 aura lieu vendredi, toujours en Floride.
Porté par ses pépites Nikola Jokic et Jamal Murray, chacun auteur d’un triple-double, une première pour deux joueurs d’une même équipe dans une finale NBA, Denver s’est imposé (109-94) en force sur le parquet de Miami, mercredi, reprenant l’avantage deux victoires à une.
La performance du duo des Nuggets est historique à plus d’un titre, car jamais deux coéquipiers n’ont réussi le même soir un «TD» à au moins trente points, que ce soit en play-offs ou en saison régulière.
L’arrière canadien a fini meilleur marqueur avec 34 unités (à 12/22), 10 passes et 10 rebonds. L’intérieur serbe en a planté 32, ajoutant 21 rebonds et 10 offrandes à son escarcelle, devenant ainsi le premier joueur à réussir un triple-double à au moins 30/20/10 dans un match de finale.
«Pour être honnête, ça ne me fait pas grand-chose», a soufflé le double MVP, qui en compte désormais dix dans ces play-offs, nouveau record établi dans une même campagne. «Je suis juste content de cette victoire. C’était important pour nous, parce qu’ils s’étaient imposés chez nous et nous ne voulions tout simplement pas être menés 2-1.»
Les lauriers ont néanmoins été tressés par le coach d’en-face, Erik Spoelstra, estimant avoir à faire à «un excellent duo». «Leurs jeux sont vraiment complémentaires. En finale il faut s’attendre à ce qu’il y ait des joueurs d’élite, ces deux gars en font partie».
«C’est ce que font les champions»
Leur entraîneur Michael Malone n’a pas été en reste.
«En ce qui concerne Nikola, rien de ce qu’il fait ne me surprend. Jamais. Ce gars a montré maintes et maintes fois qu’il est construit pour ces moments. Il s’épanouit dans ces moments, sur la plus grande scène qui soit et il l’a fait encore une fois ce soir», a-t-il dit.
«Et je suis vraiment fier de Jamal, car j’ai vu au cours des 48 dernières heures qu’il avait pris pour lui (la défaite) du match N.2. Or ce n’était pas seulement lui le responsable, c’était moi et nous tous. Mais c’est ce que font les champions. C’est ce que font les guerriers: ils ripostent», a ajouté Malone.
Le technicien avait en effet réclamé une réponse forte de la part de ses joueurs qu’il avait trouvés trop tendres, dépassés à l’engagement lors du précédent match, ce qui avait eu pour conséquence une première défaite à domicile dans ces play-offs (111-108). Et il a donc été entendu.
«Nous étions juste plus concentrés. A la fin, nous avons commis très peu d’erreurs et notre communication était au top, c’est pourquoi nous avons gagné le match», a souligné Jokic.
Butler et Bam esseulés
De fait, le «Joker» a incarné la supériorité manifeste de son équipe à l’intérieur, usant de son avantage de taille et de sa puissance, pour énormément marquer dans la peinture du Heat. Les Nuggets y ont enfilé 60 points (contre 34), plus de la moitié de leur total.
Et pour mieux mesurer encore les ressources de Denver en attaque, le rookie Christian Braun n’a pas manqué de se distinguer avec 15 points (à 7/8) en sortie de banc.
Sous les yeux de stars de tous bords venus au Kaseya Center, Neymar et Paul Pogba, Shakira, Chris Tucker, Magic Johnson, Dwyane Wade ou encore Future, mais pas encore Lionel Messi qui a annoncé quelques heures plus tôt sa venue prochaine à l’Inter Miami, le Heat a pourtant su compter sur Jimmy Butler dans le coup offensivement (28 pts).
A ses côtés, Bam Adebayo a encore été généreux (22 pts, 17 rbds), résistant comme il le pouvait face au rouleau-compresseur Jokic.
Mais il a manqué aux deux stars floridiennes du soutien en attaque, Gabriel Vincent, pourtant excellent jusque-là, passant au travers (7 pts, à 2/10), plombé par des fautes précoces qui l’ont empêché de bien entrer dans le match et de trouver le bon rythme.
Sur cette rencontre, c’est Denver qui a tout simplement maîtrisé son sujet, pour reprendre l’avantage du parquet, avant le match N.4 prévu vendredi, toujours en Floride.