Justice : Un professeur valaisan accusé d’avoir une relation avec une élève

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JusticeUn professeur valaisan accusé d’avoir une relation avec une élève

Les parents d’une mineure ont déposé une plainte pénale à l’encontre d’un enseignant du Cycle d’orientation de Vouvry. Sa hiérarchie l’a relevé de ses fonctions.

Evelyne Emeri
par
Evelyne Emeri
Le professeur, soupçonné d’avoir entretenu des rapports déplacés avec une de ses élèves, enseignait au Cycle d’orientation (CO) de Vouvry dans le Chablais valaisan depuis plusieurs années avant sa suspension.

Le professeur, soupçonné d’avoir entretenu des rapports déplacés avec une de ses élèves, enseignait au Cycle d’orientation (CO) de Vouvry dans le Chablais valaisan depuis plusieurs années avant sa suspension.

Association des communes du Haut-Lac

Les faits sont graves. Une élève du Cycle d’orientation (CO) de Vouvry dans le Chablais valaisan est hospitalisée depuis quelques semaines. Elle aurait attenté à ses jours une première fois, puis une seconde fois après s’être échappée de l’hôpital. Elle a heureusement été retrouvée ainsi que sa mère l’a indiqué sur un post Facebook. Cette situation dramatique découlerait d’une relation avec un de ses professeurs, un quadragénaire qui enseigne au CO de Vouvry depuis longtemps. Chef du Service cantonal de l’enseignement, Jean-Philippe Lonfat confirme cette triste affaire. C’est lui qui a auditionné l’enseignant impliqué et qui a proposé au chef du Département de la formation, Christophe Darbellay, sa suspension avec effet immédiat peu après Pâques.

«Ce n’est pas admissible»

«Je l’ai appris le dimanche de Pâques. J’ai attendu que les parents déposent plainte et que la police fasse son travail pour le convoquer, explique le patron de l’enseignement valaisan, Cet enseignant a eu un comportement déplacé avec une élève. J’ai appliqué la tolérance zéro. J’avais suffisamment d’éléments pour le faire. Ce qui s’est passé n’est pas admissible.» Des éléments, oui, mais lesquels? Devoir de réserve oblige, Jean-Philippe Lonfat n’en dira pas davantage. Tout au plus, il concède: «J’ai été récemment contacté par des personnes affirmant que ce n’était pas la première fois qu’il agissait ainsi. Je les ai redirigées vers la police. C’est elle qui enquête. Mon rôle s’arrête à la gestion de la procédure administrative».

Précédents évoqués

Autrement dit et de sources concordantes, il y aurait des précédents. D’autres mineures auraient eu affaire à ce même individu au-delà de ses prérogatives d’enseignant. Des vidéos, des photos et des échanges de messages sont notamment évoqués. Et même une relation passée avec une autre adolescente de moins de 16 ans, relation avec laquelle les parents étaient d’accord. Les investigations policières diront si ces allégations présumées – actuelles et précédentes – se vérifient. Les conclusions de l’instruction pénale pèseront lourd dans la suite de la procédure administrative. Actuellement, le professeur est relevé de toutes ses fonctions dans l’établissement scolaire, il pourrait être licencié, voire inscrit sur la liste noire de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP). 

«Les parents l’ont découvert»

«Les parents ont découvert qu’il s’était passé quelque chose d’anormal et de peu professionnel entre leur fille et ce professeur. Et ils ont alerté l’école. C’est une affaire très délicate. Je pense beaucoup à cette famille qui a tout notre soutien», ajoute Jean-Philippe Lonfat.

Les écoles primaires et le Cycle d’orientation du Haut-Lac sont regroupés sur quatre sites: Vionnaz, Vouvry, Port-Valais et Saint-Gingolph. Fin avril, quinze jours après l’enseignant, c’est le directeur qui était renvoyé à la maison à la suite d’un audit. Le chef du Service de l’enseignement de préciser immédiatement que «les deux dossiers n’ont, en l’état, absolument aucun lien».

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