FootballRené Weiler: «Servette a su provoquer la chance»
L’entraîneur des Grenat revient sur la folle soirée vécue mercredi, à Genk, avec cette qualification pour le 3e tour préliminaire de la Ligue des champions obtenue à dix hommes!
- par
- Daniel Visentini Genk
René Weiler: après trois minutes, Enzo Crivelli est expulsé. On imagine que vous-même avez pensé que cela allait être très compliqué, non?
(Il sourit) Mais j’ai une équipe qui fait preuve d’une solidarité folle. Et qui l’a démontré deux fois de suite contre Genk, avec deux prestations de haut niveau, avec une grande intensité. C’était un match extraordinaire.
Mais encore…?
Bien sûr, il a fallu aussi de la réussite. Mais c’est effectivement extraordinaire. Pour nous les Genevois. Mais aussi pour la Suisse. Servette a su provoquer la chance. Les joueurs ont été fantastiques. Ils ont pris leurs responsabilités. On en a parlé à la mi-temps. Il fallait être fort dans la tête et jouer avec le cœur.
Cette intensité se paie cher. Frick et Antunes se sont blessés (respectivement entorse du genou et entorse de la cheville) et ils rejoignent plusieurs Grenat déjà à l’infirmerie (Stevanovic, Tsunemoto, Magnin, Lyng)…
Oui, cela coûte très cher. Le prix est cher, oui. Il faudra faire avec. Mais ce genre d’exploit donne confiance aussi à un groupe.
Comment avez-vous vécu les tirs au but?
Je me suis dit que si on tenait longtemps, Genk pouvait avoir des pensées sombres. Ce club a perdu le championnat la saison passée à la 94e minute de jeu. Avec ce qui se passait contre nous, il y avait de la pression sans doute sur les joueurs. Au moment des tirs au but, c’était peut-être pesant pour eux.
Ce succès est synonyme, au moins de phase de poules d’Europa League, et de 3,5 millions de prime pour le club: y pensez-vous?
Je suis heureux pour le club, pour le foot suisse, le reste ne m’intéresse pas. Tout ce que je sais, c’est que samedi prochain, nous jouons contre Stade Lausanne Ouchy, et je me concentre sur ça.