FootballYverdon Sport a bien cru y passer, encore
Le derby du Nord vaudois a tenu toutes ses promesses au premier tour de la Coupe de Suisse. Maudits sur le terrain du FC Bavois, les Yverdonnois ont fini par s’en sortir grâce à leur cohorte valaisanne (3-1).
- par
- Florian Vaney Bavois
Bavois a dû se frotter les mains lorsqu’Yverdon a commencé à déballer tout son matériel devant les vestiaires somme toute très sommaires des Peupliers. Vélos, tapis de yoga, rouleaux de massage. À peine arrivés samedi après-midi que les Yverdonnois marquaient déjà la frontière entre les mondes respectifs des deux équipes. Exactement le genre de pratique qui décuple la motivation des hôtes, toujours très sobres et traditionnels dans leur approche.
Il y a autre chose qui a boosté l’orgueil des Bavoisans: la composition choisie par le «grand» YS en prévision de ce premier tour de Coupe de Suisse. Trois titulaires habituels seulement, ce qui traduisait peut-être le pressentiment de Marco Schällibaum. Venir à Bavois ne devrait pas être plus ardu que d’éliminer n’importe quelle autre équipe de Promotion League. Sauf que si les Verts ne gagnent littéralement jamais chez leurs voisins de la campagne, ce n’est pas pour rien.
Yverdon a fait la différence en seconde période
Alors? Alors Bavois a marqué en premier, sans même que cela ne paraisse invraisemblable. Mehmed Begzadic a failli ouvrir la marque, son envoi s’est transformé en corner et le FCB trouvait la faille sur ce même coup de coin (17e). Par Adrian Alvarez, celui qui se plaît tant depuis des années à traumatiser Yverdon. Les Bavoisans s’appuyaient sur un immense Kristijan Ivanov en défense centrale, mais ne réalisaient même pas le match de leur vie. C’est dire si les derbys du Nord vaudois dépassent le simple rapport de force hiérarchique. Pour observer un Yverdon Sport bien dans ses baskets, il a fallu attendre la seconde mi-temps. Le YS un peu trop sûr de lui est resté au vestiaire, celui qui régale la Challenge League depuis la reprise lui a succédé et tout est devenu bien plus facile pour les visiteurs. La solution, ce sont les prêts du FC Sion qui l’ont trouvée.
D’abord Théo Berdayes en deux temps. Sa première tentative avait goûté à un miracle de Robin Enrico en réponse, la seconde finissait dans la lucarne (49e, 1-1). Ensuite Mauro Rodrigues, qui a fait parler toute sa vitesse et sa technique. Deux qualités qui auraient sans doute dû valoir une partie plus simple à Yverdon face à la défense bavoisanne, loin d’être la plus rapide de Suisse. L’habile numéro 7 a réglé l’affaire en tout juste une minute, s’en allant deux fois battre Robin Enrico (75e et 76e, 3-1). La malédiction est tombée. Yverdon Sport verra le deuxième tour.