Alimentation: Après le «Nutri-score», une élue veut un «Eco-score» unique en Suisse

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AlimentationAprès le «Nutri-score», une élue veut un «Eco-score» unique en Suisse

Les aliments porteront peut-être une indication unifiée sur leur impact sur l’environnement. C’est le vœu de la Vaudoise Sophie Michaud Gigon qui a interpellé le Conseil fédéral.

Christine Talos
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Christine Talos

Après le Nutri-score pour savoir au premier coup d’œil, si un aliment est équilibré sur le plan nutritionnel, place peut-être bientôt à un Eco-score, pour se rendre compte s’il répond à des critères durables. C’est en tout cas le vœu de la conseillère nationale (Verts/VD) Sophie Michaud Gigon. Elle vient de déposer une interpellation auprès du Conseil fédéral pour que la Suisse se dote d’un Eco-score unique, harmonisé sur le modèle européen en préparation.

«Les études montrent que les consommateurs demandent toujours plus de pouvoir orienter leurs achats selon un bilan écologique. Mais c’est très compliqué à établir. Il faut prendre en compte à la fois le climat, la biodiversité, le mode de production, le transport, etc.», explique la Vaudoise qui est aussi secrétaire générale de la Fédération romande des consommateurs.

Et de citer en exemple les fraises qui viennent d’Espagne en février. «Elles auraient un très mauvais Eco-score, tout le monde le sait. Mais comment savoir comment ont été produits et acheminés certaines noix, graines ou même des fruits et légumes qui viennent de l’étranger?» explique Sophie Michaud Gigon. Des Eco-scores existent mais ils ne tiennent pas tous compte des mêmes critères.

Ce qui existe en Suisse pour évaluer l’impact environnemental

Actuellement, en plus des labels très stricts de type bio, il existe en Suisse des Eco-scores sur les aliments, a recensé la FRC. Ainsi la Migros propose le «M-Check» sur 30’000 produits. La Coop dispose, elle, du score «Beelong» sur 2500 produits. Près de 109’000 produits véganes ont aussi le score «Eaternity» et les applications Yuka et Open Food Facts proposent leur propre «Eco-score». Tous présentent des avantages et inconvénients. Point commun: ils ne permettent de situer l’aliment que dans l’assortiment proposé. Difficile donc de le comparer avec un produit analogue de la concurrence.

Sophie Michaud Gigon souhaite donc un Eco-score unique qui tiendrait compte d’un ensemble de critères harmonisés et qui remplacerait du coup tous ceux qui existent aujourd’hui. «C’est ambitieux. Mais le processus est en cours dans l’UE», explique-t-elle, et il faut que la Suisse suive de manière à ne pas se perdre dans une jungle de scores différents. Ce serait également plus simple quand il s’agit d’exporter ou importer des aliments au sein de l’UE, ajoute-t-elle.

L’élue souhaite donc savoir comment le Conseil fédéral envisage l’harmonisation avec le système européen et si des discussions en la matière sont menées entre la Suisse et l’UE voire avec d’autres pays. Berne devra lui répondre d’ici à la session d’été.

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