Cyclisme: Le Giro commence ce vendredi… à Budapest

Publié

CyclismeLe Giro commence ce vendredi… à Budapest

La boucle italienne restera en Hongrie pendant trois jours. En l’absence des spécialistes des grands Tours, bien malin de définir un favori.

La foule était présente en nombre pour la présentation des équipes, mercredi à Budapest (ici l’équipe Ineos-Grenadiers).

La foule était présente en nombre pour la présentation des équipes, mercredi à Budapest (ici l’équipe Ineos-Grenadiers).

AFP

Grand départ hongrois, feu follet van der Poel, trio de grands sprinteurs et les chances françaises portées par Romain Bardet: les attractions du Tour d’Italie 2022, qui s’élance ce vendredi (12h40) de Budapest.

Triptyque hongrois

Pour la première fois, un Grand Tour part depuis la Hongrie, qui accueille trois étapes, de vendredi à dimanche. Une première pour sprinters-puncheurs arrivant à Visegrad, au nord de Budapest, ensuite un contre-la-montre de 9 km dans la capitale reliant la partie est de la ville à l’ouest où la ligne d’arrivée est posée sur la colline de Buda, et enfin un parcours pour sprinters de Kaposvar aux rives du lac Balaton.

Après Israël en 2018, premier pays à accueillir le départ d’un Grand Tour hors d’Europe, le Giro innove à nouveau avec la Hongrie. Même si le peloton du Tour d’Italie s’est déjà élancé encore plus à l’est en Europe: d’Athènes en 1996.

Van der Poel: après le jaune, le rose?

Paré de jaune six jours durant en juillet, Mathieu van der Poel peut-il endosser le «maglia rosa» dès son premier Giro? Il lui semble «difficile» d’y arriver dès vendredi, la faute à un final «pas très raide». Une autre chance l’attend le lendemain dans le court contre-la-montre.

De son propre aveu, «MVDP» ne s’est entraîné qu’une fois de la saison sur son vélo de chrono. «L’année dernière, j’étais vraiment bon dans le Tour de France, je n’ai pas beaucoup changé depuis», a-t-il glissé en référence à sa 5e place à Laval, lui ayant permis de conserver sa tunique dorée.

Quel rôle ensuite? A l’origine, il devait lancer les sprints pour le Belge Tim Merlier, finalement forfait, et remplacé par le moins rapide Jakub Mareczko. Certaines étapes, celle de Naples (8e), en circuit usant, ou celle de Jesi (10e) lui conviennent. Il a assuré qu’il voulait boucler les trois semaines de course et rejoindre Vérone.

Match à trois dans les sprints

Six étapes paraissent promises aux purs sprinters. Caleb Ewan, Mark Cavendish et Arnaud Démare devraient se les partager. L’Australien de 27 ans, capable de s’imposer dans un sprint massif sans lanceur, est le plus doué mais pas le plus régulier.

Le vétéran Mark Cavendish, 36 ans, ne paraissait pas ravi en conférence de presse de son envoi dans le Giro, signe que son équipe fait davantage confiance à Fabio Jakobsen pour le prochain Tour de France, dont «Cav» a arraché l’an passé le record de victoires d’étapes (34). Mais il pourra compter sur l’un des meilleurs poissons-pilotes du peloton, Michael Mørkøv, inclus au dernier moment dans l’équipe Quick-Step et très précieux dans la dernière Grande Boucle.

Côté équipier, le Français Arnaud Démare est aussi armé. Pour son retour dans le Giro, le sprinteur de 30 ans dispose de tout son train dans cette course où il avait brillé en 2020: quatre victoires d’étape et le maillot cyclamen du classement par points.

Bardet après Gadret?

Déjà monté deux fois sur le podium du Tour de France (2e en 2016, 3e en 2017), Romain Bardet peut devenir le successeur de John Gadret, dernier Français à s’être hissé sur le podium du Giro (3e en 2011). «Course la plus adaptée à mes qualités intrinsèques», selon Bardet, le Tour d’Italie propose peu de kilomètres de contre-la-montre cette année: 26,6 km au total en deux chronos au parcours accidenté.

Le tracé convient donc au grimpeur de 31 ans, dont la forme est au rendez-vous comme l’a montré son succès dans le Tour des Alpes. «C’est un outsider», juge Simon Yates. «L’année dernière, j’ai gagné le Tour des Alpes et j’ai lu partout que j’étais un grand favori du Giro», rappelle le Britannique, finalement 3e du Giro 2021. Au sein de l’équipe DSM, Bardet peut compter sur Thymen Arensman, troisième du Tour des Alpes et «là à 100% pour l’aider».

Mais le grand favori reste Richard Carapaz, vainqueur en 2019 et champion olympique en titre. Le régulier Guillaume Martin, 8e du Tour de France puis 9e de la Vuelta l’an passé, sera aussi à surveiller pour son premier Giro, lui qui s’est longuement préparé sur les routes italiennes de Sicile.

Pourrait également avoir un coup à jouer Pavel Sivakov, selon la stratégie à plusieurs cartes habituelle d’Ineos. Celui qui court depuis mars avec une licence française, après avoir représenté la Russie, le pays de ses parents, anciens cyclistes, s’est révélé dans le Giro 2019. A 21 ans, il s’était classé neuvième de cette édition remportée par Carapaz.

Deux Suisses au départ

(AFP)

Ton opinion