Rachat de Credit Suisse: Un géant bancaire trop gros pour couler et trop gros pour être sauvé

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Rachat de Credit SuisseUn géant bancaire trop gros pour couler et trop gros pour être sauvé

La taille de la nouvelle UBS inquiète la place financière suisse. Afin de briser le monopole, Postfinance pourrait recevoir une licence bancaire.

Le rachat de Credit Suisse par UBS a créé un monstre de la finance.

Le rachat de Credit Suisse par UBS a créé un monstre de la finance.

AFP

Une semaine après le rachat de Credit Suisse par UBS, la place financière suisse est toujours sous le choc. Une seule chose est déjà claire: la fusion des deux plus grandes banques du pays a donné naissance à un monstre, écrit la «SonntagsZeitung». Le total des actifs de ce nouveau géant bancaire est deux fois plus important que le produit intérieur brut de la Suisse. Il est trop gros pour le laisser couler – «Too big to fail» - et trop gros pour pouvoir le sauver en cas d’urgence. Seule la Finlande, avec Nordea, dispose également d’une banque de cette taille par rapport à l’économie du pays.

À Berne, les politiciens y vont chacun de leurs suggestions pour apprivoiser le monstre. L’idée de séparer la division suisse de Credit Suisse du reste du groupe et de lui laisser son autonomie est particulièrement populaire. Mais les experts rejettent cette proposition: la banque restante serait tout simplement trop petite et non rentable.

Pour empêcher un monopole et concurrencer UBS, une troisième voie est envisagée: Postfinance pourrait obtenir une licence bancaire et être mandatée pour financer des prêts aux entreprises avec la division suisse de Credit Suisse qui serait externalisée. Ensemble, les deux banques atteindraient une taille critique. Fin 2022, le total du bilan de Postfinance s’élevait à 114 milliards de francs, le bénéfice net (EBIT) pour l’ensemble de l’année 2022 à 190 millions de francs, et le bilan de la division suisse de Credit Suisse à 215 milliards de francs. Le chef du groupe parlementaire socialiste Roger Nordmann et le président du Centre Gerhard Pfister soutiennent cette idée.

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(cle)

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