JO 2022 – Larmes et fanfare pour Gremaud, joie et calme pour Gisin

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JO 2022Larmes et fanfare pour Gremaud, joie et calme pour Gisin

La Fribourgeoise et la skieuse d’Engelberg sont rentrées de Pékin. Mathilde Gremaud a eu droit à un concert de cloches à son arrivée. Avec Michelle Gisin, elles sont revenues sur leur rêve olympique.

Rebecca Garcia
par
Rebecca Garcia
De nombreux voyageurs curieux sont venus voir qui suscitait une telle fanfare.

De nombreux voyageurs curieux sont venus voir qui suscitait une telle fanfare.

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Si vous vouliez une ambiance de Coupe du monde vendredi matin, c’était au terminal 1 de l’aéroport de Zurich-Kloten qu’il fallait se rendre. À l’arrivée de chaque athlète médaillé, Swiss Olympic organise une rencontre avec la presse dans un salon situé à côté des tapis à bagages. L’organisation précise à chaque fois qu’il n’y aura pas d’accueil avec le public «par égard pour la suite de leur saison». C’était compter sans les irréductibles Fribourgeois, qui ont accueilli Mathilde Gremaud toutes cloches dehors.

Difficile de passer à côté de l’arrivée de Mathilde Gremaud.

DR

La famille proche, la presse et les amis

Le groupe parti de La Roche à 5 h a dû prendre son mal en patience. Le six-packs de bières acheté sur le coup de 8 h 30 l’a fait patienter, le temps que la médaillée de bronze et d’or en ski freestlye en termine avec ses obligations. Mathilde Gremaud a d’abord discuté avec sa famille proche. Ses sœurs attendaient dans la pièce depuis des heures. «C’était un peu long», reconnaissent-elles, en ajoutant que «c’est le jeu».

La Fribourgeoise de retour de Pékin est ensuite arrivée dans le salon privé, sourire aux lèvres. «Je me sens bien», affirme-t-elle devant les journalistes. «C’est un rêve qui se réalise.» Ses titres, elle les a fêtés dignement avec son équipe et avec le monde du ski freestyle. La championne de slopestyle a profité de ses derniers jours à Pékin pour voir les épreuves de ski-cross et de ski acrobatique. Si elle s’attend à de la fatigue post-JO, elle veut surtout profiter de retrouver sa vie quotidienne. La première chose qu’elle fera une fois à la maison? «Jouer à des jeux de société et des jeux de cartes», lâche-t-elle.

Michelle Gisin (à droite) et Mathilde Gremaud (à gauche) sont parvenues à ramener une médaille d’or et une de bronze de leurs disciplines respectives.

Michelle Gisin (à droite) et Mathilde Gremaud (à gauche) sont parvenues à ramener une médaille d’or et une de bronze de leurs disciplines respectives.

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À côté d’elle, Michelle Gisin est revenue sur ses performances devant la presse alémanique. La skieuse d’Engelberg a vécu un début de saison passablement compliqué, surtout marqué par sa mononucléose. «Nous avions parlé du statut de blessée après Killington.» Elle avait terminé à la 11e place à la fin du mois de novembre, et ne se sentait toujours pas en forme. «Jusqu’à aujourd’hui j’ai obtenu presque 500 points en Coupe du monde (ndlr: 490), et j’en aurai encore grâce aux JO. J’ai réalisé des podiums et je repars de Pékin avec deux médailles», raconte la skieuse avec une pointe d’incrédulité, comme si elle n’en revenait toujours pas elle-même. Michelle Gisin est surtout reconnaissante de pouvoir skier au plus haut niveau. Elle avait songé à faire une saison blanche pour récupérer.

Les deux championnes ont ensuite pris des chemins différents. Si la famille Gisin était là pour la réceptionner, elle a été plus discrète que la délégation rochoise. Les supporters ont entonné des chants et ont agité les drapeaux chaque fois qu’une personne sortait du terminal. Mathilde Gremaud les a retrouvés, en larmes. Elle fera l’impasse sur la prochaine épreuve de Coupe du monde pour se concentrer sur ses dernières compétitions, en France et en Suisse. C’est bon d’être à la maison.

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