Appel à la prudence face aux antidiabétiques amincissants falsifiés

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SwissmedicGare aux antidiabétiques amincissants falsifiés

Alors que des hospitalisations suite à la prise de préparation Ozempic falsifiée lui ont été signalées, Swissmedic met en garde contre les risques d’hypoglycémie aiguë.

L’Ozempic n’est pourtant pas autorisé comme produit amincissant, rappelle Swissmedic.

L’Ozempic n’est pourtant pas autorisé comme produit amincissant, rappelle Swissmedic.

AFP

Les antidiabétiques de dernière génération, comme la préparation Ozempic, sont devenus populaires sur les réseaux sociaux car ils sont susceptibles d’entraîner une perte de poids. Cet attrait pour les vertus amincissantes peut entraîner des difficultés d’approvisionnement et surtout «inciter à des achats sur internet ou auprès de sources douteuses». Face à ce constat, l’Institut suisse des produits thérapeutiques, Swissmedic, tire ce vendredi la sonnette d’alarme.

Au vu de la forte demande de ces produits, «les falsifications se multiplient au plan international. La Suisse n’est pas épargnée», révèle l’institut qui a déjà reçu des déclarations d’hospitalisations après une prise de fausses préparations Ozempic (voir encadré).

Swissmedic rappelle enfin que «la préparation Ozempic n’est pas autorisée comme produit amincissant et que sa prise dans ce cadre est alors une utilisation hors indication qui doit avoir lieu sous la surveillance d’un médecin et qui est donc impérativement soumise à prescription médicale».

Des cas d’hypoglycémie aiguë

Les hospitalisations déclarées ont suivi la prise «de falsifications de la préparation Ozempic ayant été achetées hors de la chaîne de distribution légale de notre pays», rapporte Swissmedic. Dans un des cas, c’est un stylo d’insuline qui se trouvait dans l’emballage. Les personnes concernées ont souffert d’une hypoglycémie aiguë. «Une hypoglycémie qui est engendrée par un surdosage d’insuline est une urgence vitale qui doit être traitée immédiatement», ajoute l’institut.

Par la distribution officielle

De manière générale, Swissmedic met en garde contre l’achat et l’utilisation de médicaments non autorisés qui sont proposés par le biais d’annonces ou de courriels publicitaires ou sur des sites web. Ceux-ci «peuvent receler des risques importants pour la santé car ils peuvent ne contenir aucun principe actif, en avoir d’autres que ceux indiqués ou être surdosés». En témoigne le cas en début d’année d’un Suisse qui avait fini aux urgences après la prise d’un stimulant de l’érection illégal. «Seuls les médicaments provenant de canaux de distribution officiellement autorisés et contrôlés sont sûrs et d’une qualité irréprochable», conclut l’institut.

(comm/aze)

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