Hockey sur glace: Des larmes et la fin d’une ère à Genève-Servette

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Hockey sur glaceDes larmes, de l’amertume et la fin d’une ère à Genève-Servette

La saison des Aigles a pris fin samedi à Bienne au stade des play-in. Une élimination synonyme de fin d’aventure avec le GSHC pour plusieurs joueurs.

Ruben Steiger - Bienne
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Ruben Steiger - Bienne
Robert Mayer a consolé Eliot Berthon après l’élimination de Genève-Servette samedi à Bienne.

Robert Mayer a consolé Eliot Berthon après l’élimination de Genève-Servette samedi à Bienne.

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

Il est 22h20 samedi lorsqu’un vacarme assourdissant envahit la Tissot Arena. Les cris de joie des supporters seelandais sont si bruyants que la sirène finale est inaudible. Bienne vient d’éliminer Genève-Servette en play-in au terme d’un match intense conclu sur le score de 2-2 (victoire 3-2 à l’aller). La revanche de la finale des play-off 2023 est prise.

Dans l’enceinte biennoise le contraste est saisissant par rapport au 27 avril dernier aux Vernets. La liesse populaire a changé de camp. Tout comme les larmes. Notamment celles d’Eliot Berthon. Ses coéquipiers viennent tour à tour le serrer dans leurs bras afin de lui apporter un brin de réconfort.

Simon Le Coultre et Eliot Berthon ont pleuré à chaudes larmes après l’élmination de Genève-Servette samedi.

Simon Le Coultre et Eliot Berthon ont pleuré à chaudes larmes après l’élmination de Genève-Servette samedi.

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

Le Français de 31 ans avait toutes les raisons d’être ému. Non conservé par le GSHC, son club formateur, il a disputé samedi le dernier match de sa carrière. «Je voulais prolonger mon contrat à Genève, mais les choses ne se sont pas faites ainsi et je ne me voyais pas porter un autre maillot, raconte-t-il en pleurs. Je suis heureux de finir avec ce groupe de gars que j’aime et je pense avoir pris la bonne décision.»

Une sortie avec un but en finale européenne

Après avoir quitté les Vernets en 2014, l’attaquant était revenu dans un relatif anonymat en 2018. Six ans plus tard, il s’en va par la grande porte avec un titre de champion de Suisse, un sacre continental ainsi qu’une banderole en son honneur samedi. «Je n’aurais jamais imaginé vivre tout cela à mon retour. J’ai toujours eu une relation privilégiée avec les fans et j’espère avoir laissé une trace indélébile dans leur mémoire.»

Les supporters du GSHC ont déployé une banderole en l’honneur d’Eliot Berthon.

Les supporters du GSHC ont déployé une banderole en l’honneur d’Eliot Berthon.

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

Ce sera le cas. Le public Grenat n’est pas près d’oublier son numéro 92. L’homme qui a ouvert le score en finale de Ligue des champions le 20 février. «C’était l’apothéose de ma carrière, rien que d’y penser, j’en ai encore les frissons, avoue Eliot Berthon. C’était extraordinaire, mais il y a d’autres moments qui resteront gravés dans ma mémoire pour toujours.»

Avec cette élimination prématurée contre Bienne, ce n’est pas seulement une saison qui a pris fin. Outre Eliot Berthon, un autre buteur de la finale européenne a porté le maillot des Aigles pour la dernière fois: Daniel Winnik.

Les regrets de Daniel Winnik

On peut parler de la fin d’une ère tant le Canadien, arrivé en 2018, a été l’un des fers de lance des Aigles pendant six ans. Sa mentalité et sa rage de vaincre auront permis au club de développer une véritable culture de la gagne. L’heure n’était pas aux larmes pour le dur à cuire. «J’ai un goût amer dans la bouche, lâche-t-il. Ce n’était pas de cette façon que j’imaginais conclure mon aventure avec Genève. Ne pas être prolongé n’est pas la même chose que de prendre sa retraite.»

À 39 ans, Daniel Winnik souhaite poursuivre sa carrière, il sera donc contraint de trouver un nouveau point de chute. «Je vais prendre mon temps pour évaluer mes options, mais je tiens à rester en Suisse.»

Pour Daniel Winnik, le sentiment d’amertume prédominait samedi.

Pour Daniel Winnik, le sentiment d’amertume prédominait samedi.

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

Bien que les sentiments d’abattement et de tristesse dominaient au moment de quitter Bienne, les joueurs ont tout de même embarqué deux caisses de bières avec eux dans le bus. Pour trinquer à la santé des partants et boucler un cycle vertueux qui aura permis à Genève-Servette de monter sur le toit de la Suisse puis de l’Europe en dix mois.

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