Elle avait «kidnappé» son fils et avait fui en Suisse: condamnée

Le tribunal correctionnel de Chambéry (Savoie) a jugé lundi une femme qui a «enlevé» son fils de 13 ans et a fui se réfugier en Suisse. Elle a écopé de prison avec sursis.

Assistante maternelle sans histoire du val Gelon, la prévenue, 56 ans, avait éduqué ses trois premiers enfants sans aucun problème, a avancé son avocate. Souffrant d’une «phobie scolaire», son quatrième enfant avait été déscolarisé, relate le «Dauphiné». Suite à un signalement, la Direction de la vie familiale et sociale de Savoie avait décidé qu’il devait être placé. Ses parents s’y étaient opposés, mais en vain: la justice avait confirmé le placement.

Le 1er janvier dernier, lors d’un droit d’hébergement, la femme n’avait pas ramené son fils au foyer éducatif dans lequel il était placé et avait fui avec lui en Suisse.

Après de longues investigations, elle avait fini par être localisée quatre mois plus tard, le 20 avril, dans un hôtel suisse. Et est ensuite rentrée en France avec son enfant. «J’ai eu très peur pour mon fils. De fil en aiguille, on l’éloignait de moi», a expliqué la mère devant la justice. Pour le ministère public, la prévenue ne s’est jamais remise en question et semble croire que le monde entier est contre elle.

La «kidnappeuse» a finalement été reconnue coupable de «soustraction d’enfant et rétention hors de France». Elle a écopé de 10 mois de prison avec sursis probatoire durant deux ans. Ainsi que d’une obligation de travail ou de formation, de soins psychologiques ou psychiatriques.

Cette affaire, note encore le quotidien français, rappelle celle de la petite Mia, 8 ans, enlevée par sa mère puis finalement retrouvée à Sainte-Croix, en avril 2021. Or comme la maman de Mia, la prévenue a été en contact avec Rémy Daillet, militant d’extrême droite et figure des milieux complotistes. «Coach pour les parents souhaitant éduquer leurs enfants à domicile et vendant ses conseils pour aller s’installer à l’étranger», il avait conseillé la prévenue…