Finlande-Estonie: Le gazoduc a été endommagé par une «force mécanique»

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Finlande-EstonieLe gazoduc a été endommagé par une «force mécanique»

En marge de l’enquête, l’Otan a promis une «réponse déterminée» si les dommages causés au gazoduc s’avéraient résulter d’une «attaque délibérée».

Les garde-côtes finlandais se sont rendus sur le lieu de la fuite.

Les garde-côtes finlandais se sont rendus sur le lieu de la fuite. 

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Les dommages causés au gazoduc reliant la Finlande à l’Estonie ont probablement été provoqués par une «force mécanique», a estimé mercredi l’unité de la police finlandaise chargée de l’enquête. «Les dommages semblent avoir été causés par une force mécanique et non une explosion», a dit Risto Lohi, un responsable du Bureau national d’enquêtes (NBI) finlandais.

«Aucune hypothèse n’est exclue»

Mardi, le président finlandais Sauli Niinistö avait annoncé qu’il était probable que cette fuite, qui a provoqué l’interruption du fonctionnement du dernier gazoduc en service en Finlande, ait «résulté d’une activité extérieure». Le responsable du NBI n’a pas voulu entrer dans les détails, se contentant d’indiquer qu’«aucune hypothèse n’était exclue», concernant l'origine de cet incident. Les autorités finlandaises ont en parallèle exhorté les entreprises et organismes en charge d’infrastructures critiques à relever leur niveau de préparation et de surveillance.

«Les dommages portés aux infrastructures critiques, causés de façon probablement intentionnelle, sont une question très grave», a relevé Janne Kankanen, le patron de l’agence publique chargée de l’approvisionnement en biens essentiels.

«Au moins cinq mois» de travaux de réparation

Gasgrid, le gestionnaire du gazoduc, a déclaré que ce dernier ne pourrait pas être à nouveau opérationnel avant au moins avril 2024. «Sur la base d’expertises préliminaires (...), la préparation des travaux de réparation, la mobilisation des équipements sous-marins nécessaires» et la réparation en elle-même ainsi que la remise en service «dureront au moins cinq mois», a en effet expliqué mercredi dans un communiqué l’entreprise publique.

La Finlande a reçu l’appui de l’Otan, dont elle est devenue membre en avril après des décennies de neutralité, dans son enquête sur l’origine de la fuite. «La chose importante maintenant est d’établir ce qui s’est passé et comment cela a pu se passer», a déclaré le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg au cours d’une réunion des pays membres de l’Alliance à Bruxelles. Il a promis une «réponse déterminée» si les dommages causés au gazoduc s’avéraient résulter d’une «attaque délibérée». Les enquêteurs finlandais n’ont pas relevé d’indices d’une utilisation d’explosifs mais l’institut norvégien de sismologie a détecté une «explosion probable» dans la zone de la fuite.

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«Perturbation» sur un câble de télécoms 

Outre le gazoduc, une «perturbation» a touché le câble de télécoms sous-marin reliant la Finlande et l’Estonie via le golfe de Finlande, selon l’opérateur de télécoms Elisa. La marine estonienne enquête sur les dommages causés à ce câble. La situation du système gazier finlandais va rester stable grâce à l’approvisionnement par le terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) flottant à Inkoo (sud), selon Gasgrid. Cet incident intervient un an après le sabotage du gazoduc Nord Stream transportant du gaz naturel de la Russie vers l’Allemagne, le 26 septembre 2022, dont l’origine reste toujours une énigme.

(AFP)

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