Présidentielle françaiseVictoire de Macron: la joie de la correspondante suisse dérange
Le «soulagement» de la journaliste Alexandra Gubser était trop perceptible pour plusieurs téléspectateurs de la SRF. Deux plaintes ont été déposées.
- par
- J.Z
Présente sur le Champ-de-Mars, à Paris, à l’occasion du second tour de l’élection présidentielle, la correspondante de la SRF Alexandra Gubser n’a pas dissimulé sa joie après l’annonce de la victoire d’Emmanuel Macron.
«C’est un soulagement collectif», a-t-elle déclaré au micro de la télévision alémanique, soulignant que l’alternative Marine Le Pen aurait été «un cauchemar»: «On ne pouvait même pas l’imaginer», a-t-elle ajouté.
Si nombreux sont ceux qui ont pu se retrouver dans cette déclaration, d’autres ne l’ont pas entendu de cette oreille et jugé que la journaliste faisait preuve de partialité. Selon Nau.ch, deux plaintes ont été déposées auprès de l’office de médiation suite aux propos de la correspondante.
«Distance critique»
Se référant à la charte de la SRF, le site alémanique relève que les déclarations politiques sont en effet interdites aux journalistes du service public. Ces derniers ne sont donc censés s’associer «à aucune cause», rapporte «20 Minuten», et doivent faire preuve de «distance critique, en particulier sur les thèmes politiques et sociétaux».
Contactée par Nau.ch, la chaîne alémanique assure que la correspondante a pris conscience de son faux pas. «Alexandra Gubser reconnaît qu’elle n’aurait pas dû, juste après l’annonce du résultat, se laisser entraîner par la vague de soulagement qui a déferlé sur la France libérale et l’Europe», indique la SRF.
La chaîne ajoute toutefois que toutes les autres interventions de la journaliste n’ont jamais manqué d’objectivité et de neutralité et que l’ensemble de la couverture de l’élection par la SRF était «pertinente et équitable».