Ski de fondPour Jovian Hediger, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas
Le Vaudois de 30 ans est décidément maudit à Davos. Encore une fois, il n’a pas réussi une prestation à la hauteur de ses attentes. Point positif: il n’aura pas à revenir…

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Le Suisse était pourtant dans le coup dans sa série.
freshfocusIl le savait pourtant. Vendredi déjà, le Bellerin avouait que la piste grisonne ne lui avait jamais convenu et qu'il ne s'attendait pas à briller. «Là, ce week-end, ce sera mon dernier Davos. Mon quatorzième! J’avais débuté comme junior, ici. Ça ne m’a jamais trop convenu et de ce point de vue là, ce sera un peu moins émotionnel et je ne vais donc pas lâcher une larme à chaque fois!» Il faut dire, aussi, qu'il revient de maladie et que ça n'a sûrement pas aidé.
Depuis ses grands débuts dans la station grisonne en 2009, le fondeur de Bex n'a jamais réussi à se libérer sur ce tracé. 84e, 67e, 39e, 24e, 41e, 53e, 32e, 20e, 19e, 28e, 17e, 19e, 16e, 21e ce samedi... Jamais le cap des quarts de finale n'a été franchi. Hediger s'était même essayé sur 15 kilomètres il y a trois ans et terminé au 76e rang. Vraiment, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas!
Mais sans doute, dans un coin de sa tête, espérait-il un ultime coup d'éclat, lui qui skiait pour la dernière fois «à domicile», avant de prendre sa retraite dans quelques mois. «Quand je vais quelque part pendant cet ultime exercice, je sais que j’y vais pour cracher mes poumons pour la dernière fois sur cette piste et je veux le faire comme il faut. J’ai autant d’ambitions qu’avant et peut-être même plus! Quand on enfile un dossard, on laisse tout le reste derrière soi», disait-il.
Sauf que samedi, patatras. Le Vaudois boucle son quart à la 5e place, à 74 malheureux centièmes de la demie. Qu'est-ce qui a bien pu lui manquer pour briser cette barrière? «Je ne sais pas, a-t-il lâché, désabusé. Je suis complètement dégoûté. Je suis simplement content de ne plus jamais avoir à courir ici. J'en ai marre de Davos! Chaque fois, quoi que je fasse, ça ne fonctionne pas ici. Maintenant, c'est derrière moi et je peux regarder plus loin.»
Hediger a pourtant réussi à se qualifier brillamment et fait, aussi, un pas sans doute définitif vers les Jeux olympiques de Pékin. «Ouais, ouais... Voilà... C'était l'objectif au vu de ma situation. Ce n'est pas ça que je recherche, a-t-il encore pesté. J'avais de bonnes jambes et, du moment que j'avais passé le prologue, derrière c'est bon! Je suis dans le jeu. Et puis là, ben voilà, ça ne marche pas ici... Je suis un peu dégoûté, ouais.»
Rendez-vous est pris dans une semaine à Dresde, pour les sprinters. Au moins, pour le Bellerin, ce ne sera simplement pas Davos! Le week-end grison n'est toutefois pas fini pour tout le monde. Car dimanche, neuf Suissesses et onze Suisses prendront le départ des courses de respectivement 10 kilomètres pour les femmes (14h) et 15 kilomètres pour ces messieurs. (11h40)