Roland-Garros 2023Stan Wawrinka: «Je ne vis pas dans le passé»
«Soulagé» d’avoir enfin gagné en Grand Chelem, le Vaudois veut vivre le moment présent tout en gardant à l’esprit ses «objectifs futurs».
- par
- Jérémy Santallo Paris
Face au coriace Espagnol Albert Ramos-Vinolas, lundi, Stan Wawrinka n’a pas juste remporté un match en Grand Chelem, son premier à Roland-Garros depuis trois ans. Le Vaudois de 38 ans est aussi devenu le joueur de l’ère Open avec le plus grand nombre de victoires (11) en cinq sets à la porte d’Auteuil. Une heure et demie après son thriller victorieux sur le court 14, rougi par l’effort et la fatigue, le champion de 2015 s’est livré en salle de presse.
Stan, pouvez-vous nous raconter les émotions qui vous traversent, à la fin du match?
Sur la balle de match, il y a beaucoup de soulagement après une longue bataille. J’ai essayé de profiter du public, de l’atmosphère de Roland-Garros. Maintenant, je pense déjà à la suite. Je suis plus vieux, donc je prends plus de temps pour venir en conférence de presse! (Sourire.) Il faut maintenant que je pense à récupérer. Je suis très, très content d’avoir franchi ce premier tour, c’est super, mais il faut avancer sur la suite (ndlr: 2e tour contre Thanasi Kokkinakis).
Comment arrivez-vous à gérer le fait de ne plus être aussi fort qu’avant et d’avoir des baisses de régime?
Malgré ma belle carrière, je ne vis pas dans le passé, sur ce que j’ai accompli. Tant que je joue, je veux rester dans le moment présent, avec les objectifs du futur. Je sais que je ne suis pas au niveau de 2015 et que je ne le serai probablement plus jamais. Mais ce n’est pas un problème. J’ai 38 ans, quand même. Je sais toutefois que j’ai encore des gros résultats en moi mais, pour ça, il faut que j’accepte où j’en suis. Je me bats pour progresser. Aujourd’hui, même si je le gagne en 5 sets, avec une baisse de régime mentale et physique au 4e set, ça reste une belle performance.
À 38 ans, vous pouvez toujours vous battre pendant plusieurs heures et vous en sortir.
Ça faisait longtemps que je n’avais pas fait un match aussi long. Ça remonte à avant mes opérations au pied. Je me suis prouvé au 5e set que je pouvais bien me sentir et que j’avais ce qu’il fallait pour gagner ce match. J’ai encore l’impression d’être un peu sur la retenue, mentalement, et d’hésiter. J’essaie de travailler là-dessus, de rester positif, de jouer plus simple. C’est grâce à ça que je pourrai enchaîner les victoires.