Ski alpinMichelle Gisin la battante a réussi son retour en vitesse
Fortement diminuée par une sévère forme de mononucléose dont elle ressent toujours des effets, Michelle Gisin a décroché deux tops 15 lors des deux super-G de St-Moritz.
- par
- Sylvain Bolt St-Moritz
Ce n’est pas dans son habitude de se défiler. Mais Michelle Gisin a manqué la conférence de presse d’avant-course vendredi à St-Moritz. Pareil après le premier super-G disputé samedi dans les Grisons.
L’Obwaldienne a souffert d’une lourde mononucléose cet été et ressent encore des effets secondaires. Elle doit notamment beaucoup dormir et éviter les bains de foule qui lui donnent des migraines.
«C’est dur, parce que j’adore la foule et l’ambiance. Aujourd’hui (dimanche), le public m’a boostée, a expliqué la Suissesse, qui faisait son retour en vitesse dans les Grisons. J’espère que je serai à 100% de mes capacités à Crans-Montana (en février) pour profiter pleinement de ces moments de partage.»
L’ovation du public
Dimanche, la championne olympique du combiné 2018 a célébré comme une victoire sa dixième place, au lendemain d’un 14e rang. Et elle a profité de l’ovation de la foule. «C’est un sentiment génial. Il y a six semaines, j’avais encore des appréhensions par rapport à ma participation à St-Moritz, a souligné la sœur de Dominique. Ici, nous sommes à 1800 mètres et ce n’est déjà pas facile à récupérer en tant normal. C’était compliqué ce week-end, mais cette piste que j’adore et l’adrénaline m’ont aidée!»
La Suissesse, chouchoute du public, a semblé aussi déçue que les nombreux enfants qui attendaient sa signature sur leur casque. «Je dois retourner me cacher car je perds trop d’énergie, a-t-elle justifié, toute déçue. J’ai décidé de faire l’impasse sur Lake Louise (Canada) et c’était la bonne décision, car j’étais au fond du trou après Killington (USA). Par contre, j’espère être de la partie à Val-d’Isère le week-end prochain en vitesse. Je dois encore en parler avec mes coaches.»