Denis Villeneuve: son hommage à Jean-Marc Vallée

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CinémaDenis Villeneuve rend hommage à Jean-Marc Vallée: «Je l’admirais»

Le réalisateur de «Dune» a écrit dans le «Hollywood Reporter» une chronique poignante au sujet de son confrère québécois récemment décédé.

Jean-Marc Vallée (à gauche) et Denis Villeneuve. Ce dernier décrit leur relation comme «des frères de compétition se battant pour l’attention de notre mère à tous, la Sainte Province du Québec».

Jean-Marc Vallée (à gauche) et Denis Villeneuve. Ce dernier décrit leur relation comme «des frères de compétition se battant pour l’attention de notre mère à tous, la Sainte Province du Québec».

Getty Images

Denis Villeneuve a écrit un hommage poignant à Jean-Marc Vallée après son décès. La mort du réalisateur de «Dallas Buyers Club» a été annoncée lundi 27 décembre. Il a succombé pendant le week-end de Noël d’une crise cardiaque dans sa cabane à l’extérieur de la ville de Québec. Il avait 58 ans.

Le réalisateur de «Dune» a réagi à la nouvelle en écrivant une chronique pour le «Hollywood Reporter» sur son collègue. Dans cet essai, il décrit leur relation comme «des frères de compétition se battant pour l’attention de notre mère à tous, la Sainte Province du Québec».

«Jean-Marc n’arrêtait pas de dire qu’il était plus âgé que moi et que je devais le respecter. Il était plus en forme que moi. Plus sexy que moi. Il connaissait tout de la musique. C’était un prince. C’était une rock star», se souvient le réalisateur de «Premier Contact». «Il était tellement Jean-Marc! Je l’aimais profondément et je l’admirais. Je ne sais pas ce qu’il pensait vraiment de moi. Sincèrement, je pense que j’étais le petit frère agaçant qui voulait jouer avec ses jouets», écrit-il.

«Il aimait l’humanité»

Le candidat aux Oscars a souligné les qualités complexes de Jean-Marc Vallée, le qualifiant d'«épicentre de toutes les attentions, mais très protecteur de sa vie privée» et d'«homme nostalgique et artiste ultramoderne». Il a noté que ses films portaient souvent sur la famille sous toutes ses formes.

«Jean-Marc aimait l’humanité là où ça fait mal, en se concentrant sur ce point focal intérieur caché de la douleur, de la honte et des chagrins», a-t-il poursuivi. «Il aimait l’humanité, sans chercher ni sa rédemption ni son évolution, mais en embrassant sa condition. Plus précisément, il était profondément ému par les âmes torturées, les marginaux et les marginales. Ceux qui portent la croix de la différence dans des sociétés où la différence est encore un fléau. Son cinéma est né de l’humanité à l’état brut. Avec Jean-Marc, il était question d’amour, de foi, de musique, de passion et de l’insupportable solitude des êtres. Il était un génie dans l’âme et son cœur était une supernova. »

(Cover Media / Lematin.ch)

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