Etats-Unis: Premier débat des primaires républicaines, snobé par Trump

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États-UnisPremier débat des primaires républicaines, snobé par Trump

Pendant que ses rivaux vont débattre sur Fox News mercredi soir, Donald Trump devrait donner une interview à l’animateur Tucker Carlson.

Image d’archive de Donald Trump

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AFP

Donald Trump sera absent, mais dans tous les esprits: le Parti républicain organise mercredi son premier débat pour l’élection de 2024, sans l’ancien président qui, cerné par les enquêtes, a décidé de jouer les trouble-fêtes.

L’ex-dirigeant américain a choisi de snober ce rendez-vous, organisé à partir de 20 h 00 locales (03 h 00 en Suisse jeudi) dans le Wisconsin, en raison de sa très large avance dans les enquêtes d’opinion républicaines.

C’est tout le paradoxe: inculpé quatre fois en moins de six mois, le milliardaire écrase pour l’instant virtuellement toute la concurrence dans la course à l’investiture. Chaque rebondissement dans cette longue saga judiciaire amène ses millions de dollars de dons de trumpistes convaincus, comme il le prétend, qu’il est victime d’une «chasse aux sorcières».

La contre-programmation de Trump

Comment provoquer l’engouement autour du premier débat en l’absence du favori des primaires? C’est le défi que tentera de relever Fox News, la chaîne préférée des conservateurs, tout comme les huit candidats républicains invités mercredi et qui peinent à exister dans un univers politique et médiatique complètement centré autour des déboires judiciaires de Donald Trump.

À commencer par le gouverneur de Floride Ron DeSantis, l’ancien vice-président Mike Pence ou l’ex-ambassadrice à l’ONU Nikki Haley, soucieux de rattraper l’ancienne star de la télé-réalité dans son envolée. Mais cette émission, également retransmise sur la plateforme Rumble, risque elle aussi d’être reléguée au second plan.

C’est l’ultime pied de nez: Donald Trump devrait donner au même moment que le débat de Milwaukee une interview à Tucker Carlson, l’ancien animateur star de Fox News aujourd’hui diffusé sur X, ex-Twitter. Mardi, il écrivait sur son réseau, Truth Social: «Je serai très occupé demain soir – régalez-vous !!!»

Photo d’identité judiciaire

Occupé, l’ancien président le sera d’autant plus jeudi, date à laquelle il doit comparaître en Géorgie dans l’affaire des pressions électorales qu’il est accusé d’avoir exercées après la présidentielle de 2020. Lundi, ses avocats ont accepté de verser 200’000 dollars de caution, lui permettant de ne pas être placé en détention provisoire dans cet Etat-clé du sud-est du pays, à condition de ne violer aucune loi.

En pratique, Donald Trump sera donc placé formellement en état d’arrestation et les autorités de cet État américain devraient prendre sa photo d’identité judiciaire, un cliché à l’effet potentiellement infamant pour le candidat républicain. Il ressortira ensuite libre.

Le vainqueur des primaires affrontera le candidat désigné par les démocrates, très probablement Joe Biden, à l’élection présidentielle américaine, le 5 novembre 2024. Un match dans lequel Donald Trump se projette déjà, partageant quotidiennement de nombreux sondages sur un éventuel duel avec son successeur. Accusant, sans preuves, l’actuel président d’orchestrer ses ennuis judiciaires, il l’a affublé d’un de ses sobriquets qu’il affectionne tant: «Joe-la-Crapule».

Le président démocrate, candidat à sa réélection, se garde bien de commenter cette saga, soucieux de ne pas alimenter les accusations d’instrumentalisation de la justice. Ce qui n’empêche pas Joe Biden d’accélérer le tempo de sa campagne, organisant lui aussi sa contre-programmation avec la diffusion, pour un coût de 25 millions de dollars, de publicités électorales vantant les mérites des grands projets d’infrastructure votés au début de son mandat.

(AFP)

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