TennisÀ Genève, c’est bien Casper Ruud le patron
Le Norvégien a dû enchaîner deux matches, samedi, pour s’adjuger une troisième couronne au parc des Eaux-Vives. Il abordera Roland-Garros en pleine confiance.
- par
- Simon Meier Genève
Casper Ruud et le Gonet Geneva Open, ça commence à devenir une sacrée histoire d’amour! Le Norvégien (ATP 7), déjà titré au parc des Eaux-Vives en 2021 et 2022, a récidivé ce printemps. Et de fort belle manière: pour décrocher cette troisième couronne, la tête de série No 2 a dû enchaîner deux parties samedi.
Avant de battre (7-5 6-3) le prometteur Tchèque Tomas Machac (ATP 44) en finale, Casper Ruud avait dû plier sa demi-finale en fin de matinée, puisqu’elle n’avait pas pu se disputer la veille au soir, à cause de la pluie. Opposé à l’Italien Flavio Cobolli, le Scandinave a frôlé le code.
Après avoir perdu le premier set 6-1 et remporté le deuxième sur le même score, il s’est retrouvé mené 4-1 dans la dernière manche. Flavio Cobolli a même bénéficié d’une balle de match à 5-4 en sa faveur, sur l’engagement de Casper Ruud. Ce dernier s’en est sorti au tie-break (7-4), au bout d’une heure 50; il lui en restait deux pour préparer sa finale.
Trop solide
Il faut, à ce stade, souligner l’état d’esprit exemplaire du Norvégien. Parmi les prétendants du très prochain Roland-Garros, tournoi dont il a disputé et perdu les deux dernières finales, le gaillard n’a pas rechigné à la tâche. Aligner deux matches la même journée à trois jours d’un premier tour en Grand Chelem, chapeau! Et quitte à ne pas calculer, autant repartir avec un trophée.
Casper Ruud a dû batailler pour remporter ce 12e titre ATP. Car Tomas Machac, joueur élégant et complet, était très déterminé à soulever son premier trophée sur le circuit principal. Le Tchèque a d’ailleurs tenu la dragée haute à son adversaire, pressant d’entrée et réussissant un break blanc dès le troisième jeu. Quelques belles bagarres et bien des jolis points plus tard, l’outsider menait 5-3. Mais sa main a un peu tremblé au moment de servir pour le set et, de son côté, le Norvégien s’est accroché tant qu’il a pu. Et l’expérience a fini par parler (7-5).
S’il a eu l’excellente idée de breaker d’entrée de seconde manche, Casper Ruud a encore et toujours dû serrer sa garde. Car Tomas Machac a tout tenté pour inverser le cours des choses. Sans succès. Le Norvégien, patron du Geneva Open, était trop solide.