FootballCrnogorcevic: «Les Allemandes y croient jusqu’à la dernière minute»
En finale de la Ligue des champions féminine, le FC Barcelone de la Bernoise Ana-Maria Crnogorcevic défie Wolfsburg ce samedi (16 heures), pour une affiche qui promet et sera disputée à guichets fermés.
Le FC Barcelone aborde sa quatrième finale de Ligue des championnes en cinq ans, samedi à Eindhoven (16 heures) contre Wolfsburg, avec l’envie de conquérir l’Europe sur le long terme, comme l’OL auparavant, mais avec une grande méfiance face à Alexandra Popp et sa bande.
À moins de deux mois du Mondial en Australie et Nouvelle-Zélande, le PSV stadium d’Eindhoven aux Pays-Bas fera le plein avec plus de 34’000 spectateurs attendus pour le choc étoilé entre le Barça d’Alexia Putellas, double Ballon d’Or, et les «Louves» de la redoutable Popp.
«Niveau incroyablement élevé»
Deux astres de la planète football au féminin entrent en collision et l’affiche promet d’être spectaculaire. «Je n’ai pas besoin de regarder qui sera en face, ce match sera à un niveau incroyablement élevé», a lancé la semaine dernière l’attaquante allemande Alexandra Popp, championne d’Europe en 2009 avec Duisbourg puis en 2013 et 2014 avec Wolfsburg.
La joueuse de 32 ans rêve d’un retour au premier plan pour les «Wölfinnen», habituées des sommets européens avec une sixième finale continentale en une décennie. Si elle abandonne volontiers «le rôle du favori» à ses adversaires, elle leur promet une rude bataille.
Le Barça, sacré en 2021, se méfie justement de ces équipes allemandes qui «croient toujours en leurs chances jusqu’à la dernière minute», comme l’a expliqué la Bernoise Ana-Maria Crnogorcevic, lauréate de la C1 en 2015 avec Stuttgart puis en 2021 avec le Barça . «Les Louves sont très organisées, très bien placées sur le terrain […] et attendent une erreur pour nous prendre en contre-attaque et utiliser les espaces laissés dans notre dos quand on est prêtes à attaquer, ce qui est le cas pendant quasiment tout le match», ajoute la milieu Aitana Bonmati.
Possession et contre-attaque
Avec Popp, la meilleure buteuse de Bundesliga cette saison, ou encore Lena Oberdorf, Svenja Huth et Ewa Pajor, meilleure artificière de la saison en C1 avec 8 buts, Wolsburg a les armes pour piquer les Catalanes, réputées pour leur jeu léché tout en contrôle (61,7% de possession en moyenne par match européen).
Mais le Barça a la faveur des pronostics pour sa troisième finale d’affilée, la quatrième en cinq saisons. L’équipe dirigée par Jonatan Giraldez pratique le football le plus enthousiasmant d’Europe depuis plusieurs années, plus emballant encore que Lyon, dont elle rêve d’imiter le palmarès géant (8 titres).
Fonder une dynastie? «D’abord et avant tout, nous voulons gagner samedi, mais c’est l’ambition de ce club au niveau du football féminin», a reconnu la milieu Keira Walsh. «D’autres équipes ont des super joueuses aussi, comme Lyon, Chelsea, Wolfsburg... Ce sera difficile pour tout le monde d’imiter une telle série mais c’est l’ambition de cette équipe et de ce club», a-t-elle insisté.
Soif de vaincre
Pour l’internationale anglaise, arrivée de Manchester City l’été dernier, le Barça Femeni dispose d’une «large profondeur de banc», de stars et de «jeunes joueuses de talent», un cocktail qui a réussi à Lyon et qui pétille même à l’entraînement: «parfois c’est probablement plus compétitif qu’en match. Quand je suis arrivée, c’était fou».
L’Olympique Lyonnais est réputé pour la soif de vaincre de ces joueuses phare, comme Wendie Renard, Selma Bacha et Ada Hegerberg, mais à en croire Walsh, les Espagnoles sont poussées par le même appétit.
Ce qui frappe au Barça, c’est «l’envie de gagner, l’envie d’être en finale de Ligue des championnes», assure la joueuse de 26 ans. Avant, je n’avais jamais autant vécu cela, c’était juste «notre prochaine saison sera meilleure, la saison prochaine on réessaiera», alors que là c’est «on veut le faire maintenant»». Et maintenant, c’est ce samedi.