Pakistan: En prison, l’ex-Premier ministre remplacé à la tête de son parti

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PakistanEn prison, l’ex-Premier ministre remplacé à la tête de son parti

Imran Khan, incarcéré depuis l’été dernier, a été remplacé à la présidence du PTI par Gohar Khan.

Imran Kahn a été évincé l’année dernière à la suite d’un vote de défiance.

Imran Kahn a été évincé l’année dernière à la suite d’un vote de défiance.

AFP

L’ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan, en prison pour répondre à une multitude d’accusations, a été remplacé samedi à la tête du parti qu’il a fondé. Khan a lancé le parti Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) en 1996. Sa formation a obtenu le plus grand bloc de députés à l’Assemblée nationale lors du scrutin de 2018, où il est devenu Premier ministre. Il a été évincé l’année dernière à la suite d’un vote de défiance.

Incarcéré depuis août en attendant son procès dans plusieurs affaires, notamment des soupçons de fuite de documents d’État, l’ex-Premier ministre a été remplacé à la présidence du PTI par Gohar Khan. Le changement a été imposé après que la Commission électorale du Pakistan a averti le mois dernier le PTI qu’il risquait de perdre son emblème – une batte de cricket – à moins qu’un scrutin interne ne soit organisé pour élire des dirigeants du parti.

Armée omniprésente

Les symboles électoraux sont cruciaux dans un pays où le taux d’alphabétisation des adultes n’est que de 58%, selon les données de la Banque mondiale. Imran Khan, un ancien joueur de cricket, capitaine de l’équipe du Pakistan lors de la victoire à la Coupe du monde en 1992, s’est vu interdire de se présenter aux élections au sein de son parti pendant son incarcération.

Les hommes politiques de ce pays d’Asie du Sud sont souvent empêtrés dans des procédures judiciaires qui, selon les défenseurs des droits humains, sont orchestrées par la puissante armée, qui a dirigé le pays directement pendant plus de la moitié de son histoire et continue de jouir d’un immense pouvoir.

Mercredi, un tribunal a annulé une condamnation pour corruption à l’encontre de Nawaz Sharif qui a exercé trois mandats de Premier ministre et est revenu d’un exil volontaire en octobre pour tenter un retour sur la scène politique. Actuellement en liberté sous caution, Sharif fait appel de plusieurs condamnations pour corruption afin de tenter de blanchir son nom avant les élections prévues en février prochain.

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(AFP)

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